MICHEL Jean

MICHEL Jean // Naissance : 10-6-1898 à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; Domicile : Saint-Aubin-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Rescapé Crivitz Allemagne

Marié avec Lucienne Lefebvre, sans enfant, Jean Michel est représentant de commerce et habite 11 rue de Cléon à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure). Il rejoint un groupe autonome de résistants elbeuviens rassemblés autour de René Brunet , groupe affilié au réseau Shelburn à la Libération.

Un contact avec William Jackson de l’Intelligence Service a lieu en février 1941 : deux soldats anglais recueillis en juillet 1940 chez Zélie Canel sont hébergés chez les époux Boucher ,   jusqu’au 12 décembre 1941, puis transférés l’un chez le couple Lesien ,   l’autre chez les Michel. Mme Brunet leur fournit des faux papiers, son mari leur fait gagner la zone non-occupée avec un passeur, mais ils sont capturés en avril 1942 à Montpon. Dénoncés par l’accompagnateur des Anglais, sept membres du réseau tombent entre le 14 avril et le 26 mai 1942 : Robert Lesien, Jean Michel, Marie Boucher, Raymond Soudais , Lucienne Lesien, Lucienne Michel  et Raymond Boucher .

Jean Michel est arrêté par la Gestapo à son domicile, le 17 avril 1942, peut-être à la suite de l’attentat commis contre un soldat allemand au Havre le 3 avril 1942, mais plus probablement en raison de son appartenance au réseau d’évasion elbeuvien, après dénonciation par le passeur des deux Anglais. Il est envoyé sans jugement au camp allemand de Compiègne le 19 janvier 1943 et déporté au KL Sachsenhausen (mle5 8 372) le 24 janvier.

Le camp fait l’objet d’une évacuation à pied le 21 avril 1945 au cours de laquelle Jean Michel est abandonné sur la route par les SS. Rescapé, il est libéré par l’Armée rouge à Crivitz le 4 mai 1945, et rapatrié le 22 mai par le centre d’accueil d’Hazebrouck (Nord). En juin, il retrouve son épouse Lucienne elle-même déportée et rescapée.

Jean Michel décède le 23 décembre 1979 à Saint-Aubin-lès-Elbeuf.

Sources : SHD-Caen : 21P597937 ; « mémoires de Georges Tempier et de René Brunet », Bulletin de la Société d’Histoire d’Elbeuf, n°21 ; 43/44 et 60

Catherine Voranger