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LEFEBVRE Lucienne, Alphonsine, Georgette

Photo : ONaCVG

LEFEBVRE Lucienne, Alphonsine, Georgette

Née le 14 avril 1899 à Pont-Audemer (Eure) ; domiciliée à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déportée le 28 avril 1943 à Ravensbrück ; rescapée.

LEFEBVRE Lucienne, Alphonsine, Georgette // Naissance : 14-4-1899 à Pont-Audemer (Eure) ; Domicile : Saint-Aubin-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 28-4-1943 à  ;  ; Rescapé Ravensbrück Allemagnee

Avant d’habiter en Normandie, Lucienne Lefèbvre s’est mariée à Paris le 17 juin 1922 avec Jean Michel. Ce dernier rejoint le groupe autonome de résistants elbeuviens rassemblé autour de René Brunet Lien interne. Le couple prend contact avec William Jackson de l’Intelligence Service en février 1941. En effet, depuis juillet 1940, ils connaissent Zélie Canel qui a recueilli deux soldats anglais : Jim Farnett et Bernard Bouchier surnommé « Willy ». Ces derniers sont bientôt conduits chez les époux Boucher Lien interne,  Lien interne également domiciliés à Saint-Aubin-lès-Elbeuf où ils restent ainsi cachés du 26 juillet 1940 au 12 décembre 1941. René Kocher, un résistant, les conduit ensuite l’un chez les époux Lesien Lien interne,  Lien interne, l’autre chez le couple Michel Lien interne, deux familles de la même commune.

Madame Brunet, qui travaille à la mairie d’Elbeuf, leur procure alors des faux papiers. René Brunet trouve une solution pour faire gagner la zone non-occupée aux deux Britanniques. Un résistant d’Elbeuf faisant partie du réseau de renseignements dirigé par William Jackson accompagne les deux soldats alliés mais ils sont arrêtés à Montpon (Dordogne), entre Bordeaux et Périgueux, en avril 1942. S’ensuit une avalanche d’arrestations à Elbeuf...

Interpellée le 7 mai 1942 par la Gestapo, Lucienne Michel est interrogée au Palais de justice de Rouen et accusée d’être complice de son mari pour avoir héberger et soigner des soldats anglais. Elle est transférée le 22 avril 1943 au fort de Romainville (mle 2 160), puis le 27 avril dans le camp de Royallieu à Compiègne. Elle part le lendemain dans un convoi de 1 147 détenus dont 216 femmes destiné au KL Ravensbrück (mle 19 433). Elle subit le régime concentrationnaire jusqu’à sa libération par la Croix-Rouge le 22 avril 1945.

Rapatriée par la Suède, elle arrive à Paris à l’hôtel Lutetia, transformé en centre d’accueil des déportés, le 17 juin. Examinée par des médecins, Lucienne Michel s’avère gravement malade. Après avoir surmonté ces épreuves, elle reprend le cours de sa vie à Saint-Aubin-lès-Elbeuf jusqu’à son décès le 8 octobre 1986.

Sources : SHD-Caen : 21P597978 ; « mémoires de Georges Tempier et de René Brunet » in Bulletin de la Société de l’Histoire d’Elbeuf, n° 21, 43-44 et 60 ; bddm.org

Hervé Arson

Mots-clés :

Déportée
  • 14-4-1899
  • Pont-Audemer, Eure
  • Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
  • 7-5-1942
  • Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (2160)
  3. Compiègne, Oise
28-4-1943, I.95
  1. Ravensbrück (19433)
Rescapée
  • 22-4-1945
  • Ravensbrück, Allemagne
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