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WILLECOCQ Marie, Louise, Julienne

Photo : SHD-Caen

WILLECOCQ Marie, Louise, Julienne

Née le 18 janvier 1899 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déportée le 27 avril 1943 à Ravensbrück ; rescapée.

WILLECOCQ Marie, Louise, Julienne // Naissance : 18-1-1899 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 28-4-1943 à  ;  ; Rescapé Ravensbrück Allemagnee

Marie Willecocq – plus souvent prénommée Marie-Louise – est mariée à Raymond Boucher Lien interne. Sans enfant, elle exerce le métier de mécanicienne dactylographe. Dès la fin juillet 1940, elle héberge pendant dix-sept mois deux soldats britanniques, restés sur le territoire après l’invasion allemande de 1940. À bout de ressources, elle les confie en décembre 1941 aux époux Michel Lien interne,  Lien interne et Lésien Lien interne,  Lien interne de Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure). En février 1942, les deux soldats anglais tentent de rejoindre une filière d’exfiltration vers l’Espagne. Ils sont accompagnés par un résistant d’Elbeuf, chargé de faire le lien avec le groupe qui aide les soldats alliés, du réseau de renseignement de l’agent anglais William Jackson. Les trois hommes sont arrêtés à Montpon-sur-l’Isle (Dordogne), lieu de passage de la ligne de démarcation entre Bordeaux et Périgueux. Peu à peu, la filière est démantelée : ceux qui avaient hébergé ou aidé les soldats alliés à Elbeuf sont arrêtés à leur tour. Marie-Louise Boucher, les époux Lesien et Michel, Monsieur Teurquety, ainsi que William Jackson et son groupe de renseignement au profit de l’Intelligence Service tombent entre les mains de la Gestapo.

Tous ces résistants sont accusés d’aide à des soldats alliés et aussi d’appartenance à une organisation gaulliste et d’espionnage ; ils sont déportés sans jugement. Parmi les autres membres du réseau, Zélie Canel est interrogée et relâchée comme Madame Rousselet, internée durant un an à l’infirmerie de la prison Bonne-Nouvelle à Rouen.

Marie-Louise Boucher est d’abord incarcérée dès son arrestation le 18 avril 1942 dans une cellule allemande du Palais de Justice de Roue puis au Fort de Romainville du 22 au 27 avril 1943. Elle est alors transférée au camp de rassemblement de Compiègne d’où elle est déportée le lendemain vers le KL Ravensbrück (mle 19 435). Elle y est soumise au régime concentrationnaire jusqu’à sa libération le 23 avril 1945 par la Croix-Rouge suédoise. Elle est rapatriée le 20 juillet 1945 mais elle ne retrouve pas son mari, mort en déportation.

Marie-Louise Boucher est décédée le 8 février 1997 à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Maritime).

Sources : SHD-Caen, 21P561673 ; « Mémoires de René Brunet » in Bulletin de la Société de l’Histoire d’Elbeuf, n° 43-44

Hervé Arson

Mots-clés :

Déportée
  • 18-1-1899
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  • 18-4-1942
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (2162)
  3. Compiègne, Oise (19435)
28-4-1943, I.95
  1. Ravensbrück (19435)
Rescapée
  • 23-4-1945
  • Ravensbrück, Allemagne
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