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MOREL Roger, André

Né le 17 avril 1922 à Brionne (Eure) ; domicilié à Brionne (Eure) ; déporté le 18 février 1943 à Mauthausen ; décédé le 15 mars 1945 à Mauthausen.

MOREL Roger, André // Naissance : 17-4-1922 à Brionne (Eure) ; Domicile : Brionne Eure () ; Repression : Déporté le 22-3-1944 à  ; 15-3-1945 à Mauthausen (Autriche) ; Décédé

Le 17 avril à 22h, rue Lemarois à Brionne, Joséphine Camu couturière et André Morel, maçon donnent naissance à leur fils Roger. A l’âge adulte, Roger Morel est tisserand et exerce sans doute dans une des filatures de la ville. Il côtoie probablement Marius Delamare Lien interne, Robert Delauné Lien interne et Robert Leroux Lien interne, tous engagés au sein d’une cellule clandestine du parti communiste, interdit depuis 1939. Proches de ce petit groupe, les beaux-frères de Robert Delauné, les frères Douis, Jean Lien interne et Raymond Lien interne qui opèrent du côté d’Elbeuf. Tous déploient une certaine activité politique, visant à dénoncer l’occupant. Ils s’insèrent, notamment, dans les réseaux de transports et diffusent des tracts de propagande antiallemande. C’est lors d’une diffusion massive de tracts à Brionne, en avril 1942, que la quasi-totalité du groupe est démantelé.

Roger Morel est ainsi arrêté par la gendarmerie le 20 avril 1942, trois jours après ses 20 ans… Interné à Bernay dans un premier temps, il est incarcéré à la prison de Rouen pour y être jugé. Son appartenance au Parti communiste lui vaut d’être condamné par la section spéciale de la Cour d’appel de Rouen à huit ans de travaux forcés. Transféré à la prison de Fontevraud (Maine-et-Loire), une ancienne abbaye bénédictine, Roger Morel et ses codétenus subissent des conditions d’enfermement déplorables, sans nourriture suffisante, sans hygiène et surpeuplée. L’administration pénitentiaire ouvre alors deux autres maisons d’arrêt, à Châlons-sur-Marne et Blois afin de désengorger Fontevraud. Le 23 octobre 1943, le jeune communiste est sorti de sa cellule pour rejoindre la prison de Blois. Au début de l’année 1944, les autorités françaises livrent les prisonniers aux Allemands qui cherchent de la main-d’œuvre. Le 18 février, Roger Morel est dirigé vers le camp de rassemblement de Compiègne (mle 27 910) où il reste jusqu’au 22 mars. Le lendemain, il entre au camp de concentration de Mauthausen (mle 60 336) avant d’être envoyé au Kommando de Gusen. Prévu pour les détenus « non-éducables », le camp est de sinistre réputation : l’espérance de survie y est particulièrement faible. Roger Morel ne résiste pas ces terribles conditions d’existence. Renvoyé au camp central, sans doute parce qu’inapte au travail, il y décède le 15 mars 1943 de « faiblesse cardiaque », selon ses bourreaux.

Son nom figure sur le monument aux morts de Brionne.

Sources : Arolsen; SHD-Caen : 16P430528 ; AD27 : 2E6742, 88W18 ; memorialgenweb.org

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 17-4-1922
  • Brionne, Eure
  • Brionne, Eure
  • 20-4-1942
  • Brionne, Eure
  1. Bernay, Eure
  2. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
  3. Fontevrault, Maine-et-Loire (2383)
  4. Blois, Loir-et-Cher
  5. Compiègne, Camp de Royallieu, Oise (27910)
22-3-1944, I.191
  1. Mauthausen (60336)
  2. Gusen (60336)
  3. Mauthausen (60336)
Décédé
  • 15-3-1945
  • Mauthausen, Autriche
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