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PIOLE Fernand

Photo : ONaCVG

PIOLE Fernand

Né le 19 octobre 1892 à Buchy (Seine-Inférieure) ; domicilié à Buchy ; déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.

PIOLE Fernand // Naissance : 19-10-1892 à Buchy (Seine-Inférieure) ; Domicile : Buchy Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ;  ; Rescapé Brezani Tchécoslovaquie

Demeurant rue des Écoles à Buchy, Fernand Piolé est une personnalité locale. Il est conseiller municipal radical socialiste et dirige l’harmonie municipale. Marié depuis 1921 à Isabelle Vasseur, directrice de l’école de filles à Buchy, le couple a trois enfants : Liliane, Francine, Guy. Son imprimerie étant sinistrée en 1940, il entre au Service départemental des charbons à Rouen (Seine-Inférieure) comme sous-chef. Inspecteur auxiliaire au Commissariat Spécial de Rouen, en 1939-1940, il garde des contacts dans ce milieu. Ainsi peut-il se procurer des tickets de rationnement et des fausses cartes d’identité et aider les Juifs de Buchy. Il met en garde notamment le vétérinaire Émile Bercoff . Arrêté en 1942 pour « faits de résistance », il est relâché faute de preuves. En fait, il a adhéré au mouvement Libération-Nord en janvier 1942. Son pseudo est Jean Bertin. Il cache des réfractaires dans des fermes alentour à Héronchelles (Seine-Inférieure), Bosc-Édeline (Seine-Inférieure), Saint-Saëns (Seine-Inférieure). Entre 1942 et 1944, il secourt des aviateurs anglais et américains, héberge même un Anglais et un Canadien et trois prisonniers russes en fuite. Il est lié au maquis d’Héronchelles, dirigé par Christian Dujardin Lien interne et à André Vauclin Lien interne de Longuerue (Seine-Inférieure). Fernand Piolé est arrêté le 29 juin 1944 à son travail par deux agents de la Gestapo.

Après interrogatoire à Rouen, il est conduit le soir même au camp de Royallieu à Compiègne (Oise). Il y est interné jusqu’au 15 juillet (mle 43 159). Son fils parvient à lui rendre visite. En fait, il est une personnalité-otage ou « otage d’honneur », victime d’une vague d’arrestations déclenchée par le Débarquement et touchant les notables locaux, soit 23 personnes à Rouen, dont André Fromont Lien interne, Robert Lamy, Alphonse Moulin, Maurice Simon. Il est déporté le 15 juillet 1944 depuis Compiègne au camp de concentration de Neuengamme où il arrive le 18 (mle 37 401). Bénéficiant du traitement privilégié des personnalités-otages, il vit dans un Block à part avec les autres otages, n’est pas assujetti au travail forcé, mais subit les affres de la faim et de l’insécurité.

Le 12 avril 1945, il est évacué en car par la Croix-Rouge suédoise avec tous les otages d’honneur et conduit à Theresienstadt, où il arrive le 15 avril. Puis le 27 avril 1945, il est emmené au camp de Brezani, où il est libéré le 8 mai 1945 par le maquis tchèque. Le chemin du retour passe par Prague et Nuremberg d’où il est rapatrié en avion le 18 mai 1945. Il arrive au Bourget et rentre à Buchy le 20 mai 1945.

Une rue à Buchy porte son nom. Il est décédé le 3 septembre 1977 à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Maritime).

Sources : SHD-Caen : 21P661667 ; AD76 : 51W420, 245W88, 3868W83 ; EC (Buchy) ; Baldenweck, M., Histoire de la Seine-Inférieure, p. 406-407 ; Piolé, F., La faim, Imprimerie du Bulletin, 1961, p. 17-28

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 19-10-1892
  • Buchy, Seine-Inférieure
  • Buchy, Seine-Inférieure
  • 29-6-1944
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Compiègne, Oise
15-7-1944, I.247
  1. Neuengamme (37401)
  2. Theresienstadt
  3. Brezani
Rescapé
  • 8-5-1945
  • Brezani, Tchécoslovaquie
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