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VAUCLIN André, Germer
Né le 1er juillet 1903 à La Rue-Saint-Pierre (Seine-Inférieure) ; domicilié à Longuerue (Seine-Inférieure) ; déporté le 2 juillet 1944 à Dachau ; rescapé.
VAUCLIN André, Germer // Naissance : 1-7-1903 à La Rue-Saint-Pierre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Longuerue Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-7-1944 à ; ; Rescapé Dachau Allemagne
André Vauclin est cultivateur et exploite une ferme au hameau du Coudray à Longuerue,
un petit village rural de quelque 200 habitants, non loin de Rouen. Il est marié depuis
1926 à Marguerite Fréville et a deux enfants, André et Thérèse, nés en 1927 et 1933.
Il est mobilisé en septembre 1939 et démobilisé en août 1940. À partir de 1942 ou
1943, il s’implique dans le réseau Libération-Nord pour lequel il participe à diverses
actions, il abrite notamment un dépôt d’armes, de munitions et d’explosifs. Il héberge
aussi des réfractaires et des résistants, notamment en mai 1944, un certain « Pierre »
(non identifié), Georges Pfeiffer et André Mallet
, chef des corps francs de son réseau, et auparavant, il avait accueilli Yves Meyer
. En contact avec Christian Dujardin
, Francis Fagot
, Raoul Leprettre
, chef régional du réseau et Charles Viard
, le fermier leur transmet des faux papiers pour les clandestins et fait aussi du
renseignement militaire. Les coups de main opérés en mai 1944 par trois clandestins,
contre un débit de tabac des environs et des mairies pour voler des titres d’alimentation,
attirent l’attention sur lui, de même l’arrestation le 3 juin 1944 d’André Mallet
et de Georges Pfeiffer, un Lorrain retourné par la Gestapo.
Il est arrêté dans sa ferme le 4 juin 1944 par une dizaine d’hommes de la police allemande, en présence de l’inspecteur collaborationniste Alie. Le dépôt d’armes est mis à jour. Sa ferme est incendiée pour piéger « Pierre » qui tirait à la mitraillette et lançait des grenades.
André Vauclin est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen du 4 au 23 juin 1944. Puis il est transféré au camp de Royallieu à Compiègne où il est interné jusqu’au 2 juillet 1944. (mle 42 515).
Blessé par les Allemands en gare de Compiègne, sans doute cherchait-il à s’évader, il est déporté le 2 juillet 1944 au KL Dachau par le convoi dit le « Train de la mort », tant les conditions du voyage provoquent le décès de nombreux déportés. Arrivé à Dachau le 5 juillet (mle 77 491), il est envoyé le 22 juillet au camp de Neckarelz, dépendant du KL Natzweiler, pour travailler dans l’usine souterraine de moteurs d’avions, installée dans la mine de gypse d’Obrigheim.
Il revient au camp central le 31 mars 1945, peut-être en raison de son état de santé et un mois plus tard, l’armée américaine libère le camp, 29 avril.
Très affaibli, il est rapatrié le 28 mai 1945 par le centre d’accueil de Mulhouse (Bas-Rhin).
Il est décédé le 5 avril 1974 à Rouen.
Sources : Arolsen; SHD-Caen : 21P686902 ; AD76 : 3868W102, 1239W639, nos 196, 201, 212, 245W100 ; EC (La Rue-Saint-Pierre) ; N. Chatel, Des femmes dans la Résistance, p.171-173
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 1-7-1903
- La Rue-Saint-Pierre, Seine-Inférieure
- Longuerue, Seine-Inférieure
- 4-6-1944
- Longuerue, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (42515)
- Dachau (77491)
- Neckarelz
- Dachau
- 29-4-1945
- Dachau, Allemagne




