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FROMONT André, Émile

Photo : ONaCVG

FROMONT André, Émile

Né le 14 juin 1897 à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.

FROMONT André, Émile // Naissance : 14-6-1897 à Le Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ;  ; Rescapé Brezani Tchécoslovaquie

André Fromont est le fils de Louise Fromont. D’abord marié à Henriette Lefrançois en 1919, puis à Marie Simon en 1937, il a un enfant. Demeurant à Rouen, 131 rue Beauvoisine, il est secrétaire administratif au Ravitaillement. Peut-être suspect, il est arrêté à son service le 29 juin 1944, par deux policiers de la Gestapo, alors qu’il revenait d’un abri après une alerte. Il fait partie des 336 « otages d’honneur » arrêtés au lendemain du débarquement. En effet, les autorités d’occupation craignant de les voir rallier la cause de la nouvelle administration, avaient décidé de leur déportation. Parmi eux, se trouvent aussi Alphonse Moulin Lien interne, Fernand Piolé Lien interne, le docteur Potez Lien interne, Raymond Simon Lien interne. Comme les autres, André Fromont est conduit le soir même au camp de Royallieu à Compiègne où il est interné jusqu’au 15 juillet 1944 (mle 43 156). Là, il retrouve d’autres otages rouennais, tel Maurice Simon Lien interne. Il est probablement affecté au camp C. Le 15 juillet 1944, il est déporté depuis la gare de Compiègne à Neuengamme, près de Hamburg, dans un important convoi comprenant 330 otages d’honneur. Arrivé à Neuengamme le 18 juillet, il y est détenu jusqu’au 12 avril 1945 (mle 37 404). Il bénéficie du régime spécial des personnalités-otages (Prominenten en allemand), comportant l’exemption de travail. Mais la nourriture est insuffisante et l’hébergement jusqu’en octobre 1944 dans des Blocks de la partie centrale du camp fait d’eux les témoins des sévices infligés aux autres déportés. Le groupe rouennais reste soudé. Il est désigné chef de table et de groupe. Puis le 12 avril 1945, la Croix-Rouge suédoise arrive au camp pour évacuer en car tous les otages. Après un périple qui aurait dû s’arrêter au camp de Flossenbürg, ils sont conduits à Theresienstadt. Arrivé le 15 avril, il est interné dans la forteresse. Le 27 avril 1945, il est transféré avec son groupe au camp de Brezani près de Prague, où il arrive le 1er mai. S’ensuit une semaine d’expectative. Il apprend dans la nuit du 8 mai la capitulation allemande, célébrée avec les maquisards tchèques. Le 9 mai, il est libre. Pour son groupe de personnalités, le rapatriement est organisé dans les meilleures conditions. Après avoir rejoint les unités américaines, il est conduit à Würzburg pour être rapatrié le 18 mai 1945 en avion au Bourget. Après les formalités à l’hôtel Lutetia, il rentre à Rouen.

André Fromont est décédé le 23 septembre 1977 à Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P 609719 ; EC(Petit-Quevilly) ; M. Poissant, Rouen captive, p. 196-197

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 14-6-1897
  • Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 29-6-1944
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Compiègne, Oise
15-7-1944, I.247
  1. Neuengamme (37404)
  2. Theresienstadt
  3. Brezani
Rescapé
  • 8-5-1945
  • Brezani, Tchécoslovaquie
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