
Photo : ONaCVG
SIMON Maurice, Ferdinand, Paul
Né le 12 juillet 1895 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen ; déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.
SIMON Maurice, Ferdinand, Paul // Naissance : 12-7-1895 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à ; ; Rescapé Brezani Tchécoslovaquie
Maurice Simon est le fils de Paul Simon, employé d’administration. Chef de bureau à la préfecture de Seine-Inférieure, il demeure à Rouen, 3 rue Charles de Beaurepaire, avec son épouse Yvonne Breux. N’appartenant à aucun réseau de résistance, il résiste dans l’exercice de ses fonctions en opposant une lenteur administrative et une mauvaise exécution des opérations commandées par les autorités allemandes. Ainsi, entre 1941 et 1944, il autorise nombre de marchands ambulants à vendre sur les marchés, délivre des papiers à des étrangers pour passer en zone libre, sabote le recensement des véhicules automobiles et des postes de TSF, ainsi que la surveillance des voies ferrées. Il renseigne aussi la Résistance. Pour toutes ces actions, il est reconnu résistant « isolé » et bénéficie d’attestations émanant des réseaux Cohors Asturies et Libération Nord. Elles font aussi de lui un fonctionnaire suspect qui lui valent plusieurs menaces d’arrestation.
Le fonctionnaire est arrêté le 6 juin 1944 par la Gestapo, à son domicile, comme otage d’honneur. Sont ciblées en juin 1944 les élites locales
peu sûres. Sont ainsi arrêtés, Henri Loiret
, Alphonse Moulin
, Fernand Piolé
, Henri Reynaud
, Raymond Simon
. Après un passage au siège de la Gestapo, il est emprisonné à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen, du 6 au 24 juin 1944, puis
transféré au camp de Royallieu à Compiègne où il est interné jusqu’au 15 juillet 1944.
Il est probablement affecté au camp C.
Maurice Simon est déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme près d’Hambourg. Arrivé le 18 juillet, il y est détenu jusqu’au 12 avril 1945 (mle 37 565). En tant que personnalité-otage (Prominent en allemand), il bénéficie d’un régime spécial, comprenant l’exemption de travail, l’hébergement dans des Blocks à part. Mais la nourriture manque. Le 12 avril 1945, il est évacué en car, avec les autres otages, par la Croix-Rouge suédoise. Après un périple qui aurait dû s’arrêter à Flossenbürg, il est conduit à Theresienstadt et installé dans la forteresse du 15 au 27 avril 1945. Il est ensuite détenu avec son groupe au camp de Brezani, près de Prague, du 1er au 8 mai 1945. Le Rouennais recouvre sa liberté le 9 mai. Vu son statut, son rapatriement est organisé dans les meilleures conditions, par avion. C’est ainsi qu’il quitte Würzburg, le 18 mai 1945 et atterrit au Bourget, sous l’égide du Centre Lutetia.
Maurice Simon décède le 25 janvier 1983 à Bois-Guillaume (Seine-Inférieure).
Sources : SHD-Caen : 21P675622 ; AD76 : 51W419, 51W425, 3868W95 ; EC (Rouen) ; deces.matchid.io ; Baldenweck, M., Histoire de la Seine-Inférieure 1939-1945, p. 406
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 12-7-1895
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 6-6-1944
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Neuengamme (37565)
- Theresienstadt
- Brezani
- 9-5-1945
- Brezani, Tchécoslovaquie




