LOIRET Henri, Victor, François

LOIRET Henri, Victor, François // Naissance : 13-1-1893 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ;  ; Rescapé Brezani Tchécoslovaquie

Henri Loiret est un Sottevillais, comme ses parents : Henri Loiret, ajusteur, et Victorine Le Dantec. Il se marie à Sotteville avec Marie Couture le 20 juillet 1918 et habite 41 rue des Épis. Son fils Maurice y est né en 1920. Il est secrétaire principal de police au commissariat central de Rouen (Seine-Inférieure). Il doit traiter les bulletins de recherche émanant des autorités allemandes, notamment concernant les réfractaires au STO. Sa gestion complaisante attire l’attention et en fait un fonctionnaire suspect. Convoqué par la Gestapo de Rouen sous un prétexte de service, le 29 juin 1944, il est immédiatement arrêté. En fait, il fait partie des « otages d’honneur » arrêtés en juin 1944 après le Débarquement en Normandie en vue de leur déportation. Sont également interpellés le 29 juin, André Fromont , Alphonse Moulin , Raymond Simon , Fernand Piolé . Il est conduit le soir même au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (Oise). Il y est interné jusqu’au 15 juillet 1944 (mle 43 157) et comme ses co-détenus probablement affecté au camp C.

Le 15 juillet 1944, il est déporté au KL Neuengamme, près d’Hambourg. À son arrivée à Neuengamme le 18 juillet (mle 37 405), il ne fait pas partie des personnalités-otages (Prominenten en allemand). Il rejoint ce groupe après un nouveau tri par les SS et peut alors bénéficier d’un traitement spécial : exemption de travail, hébergement dans des Blocks à part. Mais il n’échappe pas au manque de nourriture et aux épidémies. En juillet et août 1944, atteint de dysenterie, ses geôliers autorisent son transfert à l’infirmerie réservée à son groupe où, rétabli, il assure ensuite la fonction d’infirmier sous le contrôle du professeur Parisot et du docteur Potez . Puis le 12 avril 1945, il est évacué en car, avec les autres otages, par la Croix-Rouge suédoise. Après un long périple, il aboutit au KL Theresienstadt. Installé dans la forteresse du 15 au 27 avril 1945, les otages sont transférés au camp de Brezani, près de Prague. Après la capitulation allemande du 8 mai 1945 qui lui permet de recouvrer la liberté, son rapatriement s’organise. Après avoir transité par les lignes soviétiques, il rejoint les unités américaines et est rapatrié le 19 mai 1945 sous l’égide du centre d’accueil de l’hôtel Lutetia.

Il est décédé le 23 octobre 1982 à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure)

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Sources : SHD-Caen : 21P565574, AD76 : 51W419, EC (Sotteville) ; M. Poissant, Rouen captive, p. 196 ; deces.matchid.io 

Chantal Cormont