
Photo : ONaCVG
BINDAULT Marie, Augustine, Lucie
Née le 8 septembre 1904 à Granville (Manche) ; domiciliée à Granville ; déportée le 28 janvier 1943 à Karlsruhe ; rescapée.
BINDAULT Marie, Augustine, Lucie // Naissance : 8-9-1904 à Granville (Manche) ; Domicile : Granville Manche () ; Repression : Déportée le 28-1-1943 à ; ; Rescapé Aichach Allemagnee
Célibataire, Marie Bindault est domiciliée 12 rue Saint-Paul à Granville où elle est employée comme secrétaire à la Croix-Rouge. Elle s’engage très tôt dans la Résistance en adhérant au groupe fondé par Robert Guédon à Granville dès juillet 1940. Sous couvert de ses activités professionnelles, elle noue des contacts et multiplie les recrutements. Très tôt, le groupe implante des noyaux à Granville, Coutances et Saint-Lô, mais aussi dans le Calvados à Bayeux, Caen et dans le Pays d’Auge. En novembre 1940, Marie Bindault est chargée d’assurer la liaison entre les différents agents. Après la fusion de son groupe au sein du réseau Hector, elle participe à la création de groupes de combat. Elle est chargée avec sa famille de constituer un dépôt d’armes dans la cave de son immeuble. Elle organise également la diffusion du journal clandestin Les Petites Ailes de France. Mais la maladresse d’une jeune étudiante conduit bientôt à de nombreuses arrestations au sein de l’organisation dans la Manche et le Calvados.
Le 29 novembre 1941, Marie Bindault est arrêtée par la Gestapo à Granville et placée,
le jour-même, en détention préventive à la maison d'arrêt de Caen. Le 29 avril 1942,
elle comparaît devant le tribunal de la Feldkommandantur 723 de Caen avec douze de ses camarades : Louis Bedel
, Raymond Dintzner
, Jacques Dugardin
, Albert Escolan
, Roger Falcoz-Vigne
, Paul Fougy
, Etienne Grandrie
, Paul Guilbert
, André Michel
, Hélène Prunier
, Gaston Renard
et Marie Tirel
. Au terme du procès, le 1er mai, Jacques Dugardin, André Michel et Gaston Renard sont condamnés à mort, tous
les autres aux travaux forcés. Marie Bindault écope d’une peine de cinq ans de détention
pour « aide à l’ennemi, détention de tracts antiallemands ».
Le 21 janvier 1943, Marie Bindault est transférée à la prison de Fresnes, en région parisienne. Sept jours plus tard, c’est le départ pour l’Allemagne où elle doit purger sa peine. Après un bref passage par Karlsruhe, elle est écrouée à la forteresse d’Anrath. En octobre 1943, elle est affectée au camp de travail de Hövelhof, près de Paderborn. Le 2 février 1944, elle retrouve la prison d’Anrath avant d’être transférée, le 20 mai, à Jauer en Basse-Silésie, où elle est écrouée le 29. En raison de l’avancée soviétique, la forteresse est évacuée le 28 janvier 1945. Les détenues parcourent plus de 600 km à pied et en chemin de fer à travers la Silésie, la Saxe et la Bavière pour finalement arriver à la prison d’Aichach, au nord-ouest de München, le 22 février 1945. Libérée à Aichach le 29 avril 1945 par l’armée américaine, Marie Bindault est rapatriée le 20 mai 1945 par le centre d’accueil de Strasbourg et rejoint Granville le 25 mai.
Elle décède à Bayeux (Calvados) le 3 août 1999, à l’âge de 94 ans.
Sources : SHD Caen : 25P6258, 25P9885, 25P16339, 21P (non coté) ; MRD-Besançon : Fichier La Martinière ; Fichier Michel Boivin ; deces.matchid.io
Arnaud Boulligny, Cloé Contentin
Mots-clés :
- 8-9-1904
- Granville, Manche
- Granville, Manche
- 29-11-1941
- Granville, Manche
- Caen, Maison d'arrêt, Calvados
- Fresnes, Seine
- Karlsruhe
- Anrath
- Hövelhof, camp de travail
- Anrath
- Jauer (240/44)
- Aichach (2450/44)
- 29-4-1945
- Aichach, Allemagne




