
ROULEY Émile, Ernest
Né le 9 septembre 1898 à Louviers (Eure) ; domicilié à Louviers ; déporté le 15 août 1944 à Buchenwald ; décédé le 6 avril 1945 à Buchenwald.
ROULEY Émile, Ernest // Naissance : 9-9-1898 à Louviers (Eure) ; Domicile : Louviers Eure () ; Repression : Déporté le 15-8-1944 à ; 6-4-1945 à Buchenwald (Allemagne) ; Décédé
Enfant du pays, Émile Rouley naît le 9 septembre 1898 à Louviers, du mariage de Émile Rouley, maçon, et Hortense Darcelle, retordeuse, tous les deux originaires de la ville. Marié à Henriette Dugard en 1922, le couple ne quitte pas la région puisque, leur fille unique Monique, naît en 1923 à Louviers. Elle exerce aussi un métier de l’industrie textile, rentrayeuse. La famille habite rue du Bal champêtre puis impasse Saint-Germain. Émile Rouley s’est élevé socialement puisqu’il occupe, à la veille de la guerre, le poste de contremaître au foulon chez le fabricant Miquel. Il participe aussi à la vie locale comme conseiller municipal sur la liste de Pierre Mendès France. Adhérent au Parti radical, il est élu à deux reprises, en 1929 et en 1935.
Dans l’entreprise textile, son directeur, sa fille Denise Miquel
et son cousin Étienne Lafond
sont membres du réseau Alliance de Louviers, et ils recrutent Émile Rouley, désormais
engagé depuis le 1er février 1944 dans la Résistance. Le contremaître est chargé de l’entreposage des
armes reçues par parachutage à Fouqueville (Eure), dans les puits à foulon de l’usine
Miquel de la rue Édouard Lanon ou sous des balles de laine situées rue Le Corneur.
Probablement suite à une dénonciation, le résistant est arrêté dans l’usine par la
Gestapo le 15 juillet 1944, trois jours après Étienne Lafond et René Lardeux, un autre employé.
Emprisonné à Évreux du 15 au 31 juillet, il est ensuite dirigé vers le centre pénitentiaire
de Fresnes, en région parisienne, jusqu’au 15 août avant de quitter Paris, dans un
train parti de la gare de Pantin, avec Étienne Lafond et René Lardeux
. Cinq jours plus tard, Émile Rouley découvre l’univers concentrationnaire au sein
du camp de Buchenwald. Il y est enregistré sous le 77 720. Il meurt le 6 avril 1945
au camp de Buchenwald, sans que les circonstances de son décès ne soit connues.
Son nom est rappelé dans la salle des plaques de la mairie de Louviers, comme « Internés et déportés de Résistance, adjoint au maire, 1945 ». Il figure aussi sur le livre-mémorial du réseau Alliance publié en 1947. Peu de temps après la libération, en octobre 1944, bien que sans nouvelle de son sort, les Lovériens le réélisent au sein du conseil municipal de la ville…
Sources : SHD-Caen : 21P533427 ; AD76 : 4979W1 ; É. Lafond, « Le réseau Alliance à Louviers (1942-1944) », Connaissance de l’Eure, n° 93, p. 8-13 ; A. Fromentin, « Les patriotes lovériens dans la Résistance », Héros et Martyrs de la France au combat, p. 56-57 ; L’Eure libérée, 28 avril 1945, Mémorial du réseau Alliance, 1947
Bernard Bodinier
Mots-clés :
- 9-9-1898
- Louviers, Eure
- Louviers, Eure
- 15-7-1944
- Louviers, Eure
- Evreux, Eure
- Fresnes, Seine
- Buchenwald (77720)
- 6-4-1945
- Buchenwald, Allemagne




