
SCHOULKINE Aron
Né le 8 août 1905 à Paris 12e (Seine) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 23 septembre 1942 à Auschwitz ; assassiné.
SCHOULKINE Aron // Naissance : 8-8-1905 à Paris (Seine) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 23-9-1942 à ; ; Assassiné
Fils aîné de Leib Schoulkine
et de son épouse Myriam née Weiner
, des réfugiés russes arrivés en France l’année avant sa naissance, Aron grandit dans
différentes villes auprès de ses sœurs Marie, Dora
, Odette
et Anna
. À partir de 1925, il vit avec sa famille à Rouen et célibataire, il est domicilié
en dernier lieu 15 rue Herbière chez ses parents. Devenu Français à sa majorité, il
est exempté du service militaire et n’est pas mobilisé en 1939. Clerc principal d’huissier,
il travaille à l’étude de Me Champenois place de l’Hôtel de Ville.
En octobre 1940, il est contraint de se faire recenser comme Juif avec les autres membres de sa famille. En janvier 1942, son nom figure sur une liste d’hommes juifs en âge de travailler que la Gestapo de Paris prévoit de faire arrêter à Rouen, dans une rafle envisagée dès cette période en liaison avec la Sipo-SD régionale. Celle-ci a finalement lieu dans la soirée du 6 mai 1942 après un attentat contre des soldats allemands, mais les policiers français chargés d’appréhender Aron Schoulkine à l’heure du couvre-feu constatent son absence. Ses parents indiquent qu’il a téléphoné pour dire qu’il ne rentrerait pas cette nuit-là après son travail. Les gardiens de la paix ne le trouvent pas non plus à l’étude, peut-être s’est-il caché. Il est alors recherché sur ordre des Allemands. Convoqué par la police, il se présente de lui-même au poste le 16 mai à 20 h 30, probablement parce que sa famille a été menacée et qu’il ne veut pas la mettre en danger. Mis en état d’arrestation et conduit le soir-même à la Feldgendarmerie, il est incarcéré dans les geôles allemandes du Palais de Justice de Rouen, puis interné au camp d’internement de Pithiviers dans le Loiret. Transféré dans celui de Drancy le 17 juillet, puis à Beaune-la-Rolande le 15 septembre, il est ramené à Drancy le 21 du même mois en vue de sa déportation. Deux jours plus tard, il part dans le convoi no 36 qui emmène un millier de Juifs vers Auschwitz. Il y est assassiné, comme le sont ses parents et trois de ses sœurs, déportés dans d’autres convois.
Son nom est inscrit sur la stèle des déportés de la synagogue de Rouen et sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.
Sources : SHD-Caen : 21P 537 120 ; CDJC : LXV-5, LXV-6, Mur des Noms ; AD76 : 3352W2, 22W/Z27852, 6M725 ; EC (Paris) ; stevemorse.org/france.
Corinne Bouillot
Mots-clés :
- 8-8-1905
- Paris, Seine
- Rouen, Seine-Inférieure
- 16-5-1942
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Pithiviers, Loiret
- Drancy, Seine
- Beaune-la-Rolande, Loiret
- Drancy, Seine
- Auschwitz
- AUSCHWITZ, Pologne




