
BOCCARD Lionel, Camille, Paul, Henri
Né le 15 septembre 1897 à Saint-Michel (Aisne) ; domicilié à Biéville-Beuville (Calvados) ; déporté le 22 mars 1944 à Mauthausen ; décédé le 3 avril 1944 à Mauthausen.
BOCCARD Lionel, Camille, Paul, Henri // Naissance : 15-9-1897 à Saint-Michel (Aisne) ; Domicile : Beuville Calvados () ; Repression : Déporté le 22-3-1944 à ; 3-4-1944 à Mauthausen (Autriche) ; Décédé
Issu d’un milieu aisé, le père exerce la profession de comptable, Lionel Boccard fait
de brillantes études secondaires et il est étudiant en philosophie lorsque débute
la Grande Guerre. Incorporé en 1916, une blessure accidentelle à la main l’empêche
d’être envoyé en première ligne. Marié avec Emma (née Brune) en 1918, il occupe, après
la guerre, le poste de directeur commercial dans la manufacture de boulons qu’a fondé
son père à Saint-Michel. Au début de 1939, le couple s’installe à Biéville-Beuville,
rue basse. Au mois d’avril 1940, Lionel Boccard est recruté comme secrétaire administratif
de la chambre des métiers du Calvados. Approché par la Résistance, le fonctionnaire
accepte de fournir de faux papiers : cartes d’identité, cartes de travail, à des jeunes
susceptibles d’être requis pour le STO en Allemagne. À la suite des aveux d’Emmanuel
Robineau
, arrachés sous la torture, le résistant est arrêté par la Gestapo, à son domicile, le 16 décembre 1943 au soir, au cours d’une rafle qui affecte, le
même jour, plusieurs membres de l’OCM, Gaston Corbasson
, Etienne Lemoigne
, Alphonse Mauduit
, Roland Vico
, et le 17 décembre, Henri Rebiard
. Interné à la Maison d’arrêt de Caen, Lionel Boccard est transféré le 16 février
1944 au camp de Compiègne-Royallieu dans l’Oise (mle 27 515). Déporté le 22 mars suivant,
à Mauthausen (mle 59 598), il y meurt d’une broncho-pneumonie contractée pendant le
transport.
Le témoignage de Roland Vico, rescapé, précise le contexte : « Une tentative d’évasion ayant eu lieu, les Allemands firent déshabiller complètement toutes les personnes et les enfermèrent dans des wagons. Le voyage dura trois jours et demi. En arrivant à Mauthausen, les Allemands nous obligèrent à faire une marche de 5 kms dans la neige, alors que la plupart des hommes étaient nus ou à demi-habillés. Ensuite, il fallut attendre pendant deux heures, dehors, et toujours dans la neige, que les Allemands nous fassent passer aux douches. Par suite de ces traitements, un certain nombre d’hommes n’ont pu survivre et c’est ainsi que M. Boccard est décédé deux ou trois jours après son arrivée » (sic). Admis au Block 19 du camp des quarantaines, il y décède le 3 avril 1944.
Son nom figure sur le monument aux morts de Biéville-Beuville.
Sources : Arolsen : 1364703, 1364704 ; SHD-Caen : LA- 10 546, MA 7/2, dossier-statut DR (30/07/1955) ; AD02 : EC, registre matricule militaire ; memorialgenweb.org
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 15-9-1897
- Saint-Michel, Aisne
- Beuville, Calvados
- 16-12-1943
- Beuville, Calvados
- Caen, Maison d'arrêt, Calvados
- Compiègne, Oise (27515)
- Mauthausen (59598)
- 3-4-1944
- Mauthausen, Autriche




