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BOIVIN Henri, Georges, Eugène

Photo : ONaCVG

BOIVIN Henri, Georges, Eugène

Né le 22 juillet 1925 à Sées (Orne) ; domicilié à Sées ; déporté le 10 septembre 1943 au camp de Hinzert ; rescapé.

BOIVIN Henri, Georges, Eugène // Naissance : 22-7-1925 à Sées (Orne) ; Domicile : Sées Orne () ; Repression : Déporté le 9-9-1943 à  ;  ; Rescapé Rollwald Allemagne

Employé chez ses parents cultivateurs propriétaires d’une importante exploitation agricole située à La Pillière dans le hameau des Choux à Sées, Henri Boivin est témoin du crash d’un B17 américain le 4 juillet 1943 sur la commune de Belfonds (Orne). L’un des sept aviateurs qui réussissent à s’extraire de l’avion en perdition et sautent en parachute, atterrit sur les herbages de la propriété. Henri Boivin accompagné de quelques employés de la ferme se précipite à son secours. Des civils présents se chargent de camoufler le parachutiste puis de le confier aux époux Cosnard Lien interne Lien interne, membres du BOA. Dépêchés sur les lieux, les soldats allemands cantonnés à Sées ne trouvent aucune trace des aviateurs et font appel à la Gestapo de Rouen (Seine-Inférieure) pour mener les investigations. Le lendemain, Henri Boivin et sa famille, les employés de la ferme et plusieurs civils dont Robert Aumont Lien interne sont arrêtés par la Feldgendarmerie.

Accusé d’acte de résistance pour avoir secouru un aviateur américain, Henri Boivin est interné à la caserne Bonnet à Alençon (Orne) le jour même. Sa mère et sa sœur aînée, Simone, sont rapidement remises en liberté mais son père est condamné à six mois d’emprisonnement par le tribunal allemand d’Alençon. Le 18 juillet, Henri Boivin est transféré à la prison de Caen (Calvados) puis à celle de Fresnes (Seine) le 11 août. Aux côtés de 13 autres déportés classés Nacht und Nebel (NN) dont Robert Aumont, Julien Cosnard Lien interne, Roger Gaulard Lien interne et Vincent Pluta Lien interne arrêtés pour les mêmes raisons, Henri Boivin est transporté le 9 septembre 1943 dans un wagon cellulaire placé en queue du train Paris-Berlin vers le SS-Sonderlager Hinzert situé près de Trier en Allemagne. Il y est détenu jusqu’au 15 octobre 1943 puis transféré près de Köln à la prison de Wittlich sous le numéro d’écrou 369/43 dans l’attente d’un jugement qui n’aura pas lieu. Le 16 août 1944, il est envoyé avec Julien Cosnard à proximité de Rodgau au Strafgefangenlager de Rollwald où ils sont employés à des tâches agricoles.

Henri Boivin est libéré le 26 mars 1945 par l’armée américaine et rapatrié un mois plus tard. Son passage est enregistré au centre de Thionville (Moselle) le 24 avril 1945 où son état de santé est jugé « moyen » en raison notamment des séquelles d’une pneumonie contractée en décembre 1944.

Il meurt à Créteil le 7 avril 1975 à l’âge de 49 ans.

Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P712363 ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 40 ; C. Geslain, A. Jidouard, Histoire d’une ville : Argentan de 1939 à 1945, p. 168 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; bddm.org, frankfallaarchive.org

Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Déporté
  • 22-7-1925
  • Sées, Orne
  • Sées, Orne
  • 5-7-1943
  • Sées, Orne
  1. Alençon, Caserne Bonnet, Orne
  2. Caen, Calvados
  3. Fresnes, Seine
9-9-1943, I.133
  1. Hinzert
  2. Wittlich (369/43)
  3. Rollwald
Rescapé
  • 26-3-1945
  • Rollwald, Allemagne
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