CHAUFFRAY André, Ernest, Emile

CHAUFFRAY André, Ernest, Emile // Naissance : 9-12-1920 à Berjou (Orne) ; Domicile : Clécy Calvados () ; Repression : Exécuté le 7-6-1944 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Décédé

Lorsque son père meurt à l’âge de 56 ans, André Chauffray n’est qu’un petit garçon de cinq ans. Elevé par sa mère, il hérite d’une situation familiale compliquée, ses parents ayant eu chacun, un enfant après un premier mariage. Le jeune homme doit par conséquent partager ses parents avec deux demi-frères. Demeuré avec sa mère sur la ferme familiale, au moins jusqu’en 1936, au hameau de Cambercourt, sur la commune de Berjou, le jeune Chauffray se rend fréquemment à Clécy où résident encore des cousins du côté maternel. Au début de l’Occupation, il est employé comme ouvrier chez Berthe et Raphaël Bisson, un couple d’agriculteurs de cette commune du canton de Thury-Harcourt, résistants, membres du Front national. Par leur intermédiaire, André Chauffray fait la connaissance de Pierre Trévin  et de son frère Michel, l’un des chefs FTP du Calvados. Dès lors, le jeune homme se lance pleinement dans la Résistance armée. Sous le pseudonyme de Félix, il intègre le maquis de Pontécoulant créé par Isidore Foineau, alias Isidore, autre dirigeant FTP important du Calvados. Il y côtoie de jeunes hommes très déterminés à passer à l’action, comme Serge Dumont , Bernard Renault , Maurice Hard . Le 31 janvier 1944, il participe à l’exécution du collaborateur Fernand Margueritte à Saint-Charles-de-Percy. Mais le 11 février, il est arrêté à Caen, rue des Carmes, dans un traquenard tendu par la police française, alors qu’il s’apprêtait, avec d’autres FTP du maquis, à attaquer un fourgon cellulaire transportant des responsables du Front national et des FTP de la maison d’arrêt à la gare de Caen. Livré aux Allemands, André Chauffray est interrogé par la Gestapo de Caen, interné à la maison d’arrêt, puis transféré à Rouen (Seine-Inférieure) pour de nouveaux interrogatoires. Le 7 juin 1944, il est exécuté au stand de tir du Madrillet.

Son nom figure sur le monument commémoratif des fusillés du 6 juin 1944 (jardins du mémorial de Caen) ainsi que sur celui de Valdallière (commune de Montchamp).

Sources : SHD-Caen, 21P 250824, 21P 435566 ; AD61 : EC (Berjou), TD 1913-1922, Recensements 1921-1936 ; Cédérom AERI, La Résistance dans le Calvados ; memorialgenweb.org

Gérard Fournier