DAVID Noël, François, Julien

DAVID Noël, François, Julien // Naissance : 24-12-1912 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Evreux Eure () ; Repression : Fusillé le 21-9-1942 à Suresnes (Seine) ; Décédé

Orphelin de la Première Guerre mondiale, Noël David avait été adopté par la Nation en 1920. Mobilisé en 1939 et fait prisonnier lors de la campagne de 1940, il est libéré au début de l’année 1941 pour raisons médicales. Courtier, il s’installe d’abord au Petit-Quevilly dans la banlieue de Rouen puis à Évreux où il travaille avec sa femme, Simonne Noyer , pour un agent immobilier. Il est communiste et à ce titre, occupe des responsabilités au Secours populaire clandestin pour le département de l’Eure.

Suite aux arrestations des dirigeants communistes Félix Cadras et André Pican , les polices allemande et française portent un coup à la résistance communiste normande. Dupé par un inspecteur de police se faisant passer pour un résistant, David l’invite à une réunion. Le 24 février, Henri Aubergier , Noël David et sa femme, Simone Noyer sont arrêtés au domicile des David, 8 boulevard du Jardin de l'Évêque à Évreux. Libérée deux jours plus tard, Simone David est de nouveau incarcérée puis déportée vers Auschwitz. Son beau-frère, Roger Lefebvre, marié à la sœur de Noël David, Mireille, est arrêté le lendemain, 25 février.

Pas plus que ses camarades, Noël David ne passe en jugement. Il est directement transféré à Paris où il attend six mois à la prison de Fresnes avant de rejoindre la prison du Cherche-Midi et enfin le fort de Romainville. Henri Aubergier, Roger Lefebvre  et Noël David sont fusillés au Mont-Valérien avec 113 autres otages exécutés en zone occupée, le 21 septembre 1942 en représailles aux attentats commis contre l’armée allemande à Paris.

Le nom de David Noël est inscrit sur la plaque commémorant les victimes de la Seconde Guerre mondiale dans l’enceinte de l’hôtel de ville d’Évreux. Il est aussi présent sur le lieu de son exécution, au Mont-Valérien, gravé sur la cloche commémorative des fusillés et au carré militaire du cimetière parisien de Saint-Ouen.

Sources : SHD-Caen : 21P441099 ; fusilles.40-44.maitron.fr

Françoise Passera