LEFEBVRE Roger, Marcel

LEFEBVRE Roger, Marcel // Naissance : 17-3-1914 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 21-9-1942 à Suresnes (Seine) ; Décédé

Militant communiste, Roger Lefebvre est né d’une mère célibataire Georgette, domestique, âgée de 20 ans. Il s’engage dans l’action clandestine au sein du Parti communiste français dans la région de Rouen et quitte sa ville natale au début de l’Occupation pour habiter Les Hogues, dans l’Eure, afin de travailler comme charbonnier dans la forêt de Lyons à l’instar de son camarade Henri Aubergier .

Conséquence des arrestations à Paris des deux responsables du Parti communiste clandestin, André Pican  et Félix Cadras en février 1942, une centaine d’arrestations frappent alors l’organisation communiste en Normandie. Celle de Roger Lefebvre se déroule à Évreux, le 25 février. La veille, le frère de son épouse, Noël David  et sa femme, Simonne Noyer  ainsi que son camarade Henri Aubergier avaient été interpellés au domicile des David.

Les trois hommes sont interrogés à Paris par les policiers de la Brigade spéciale 2, dédiée à la recherche des « ennemis de l’intérieur », des communistes le plus souvent. Sans jugement, les trois résistants sont incarcérés six mois aux côtés de dizaines de camarades, communistes eux aussi, à la prison du Cherche-Midi puis au fort de Romainville.

Ils meurent fusillés comme otages sous les balles allemandes le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien. Ce jour-là, en représailles d’attentats contre l’armée allemande, a lieu la plus importante exécution de toute l’Occupation : plus d’une centaine d’hommes sont passés par les armes dont de nombreux résistants communistes.

Son nom figure sur la cloche commémorative des fusillés du Mont-Valérien à Suresnes ainsi qu’au carré des Fusillés du cimetière dépendant de la ville de Paris, à Thiais (Seine).

Sources : SHD-Caen : 21P474627 ; EC (Rouen) ; fusilles-40-44-maitron.fr

Françoise Passera