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NOYER Simonne

Photo : SHD-Caen

NOYER Simonne

Née le 13 juin 1921 à Évreux (Eure) ; domiciliée à Évreux (Eure) ; déportée le 27 janvier 1943 à Auschwitz ; décédée le 7 avril 1943 à Auschwitz.

NOYER Simonne // Naissance : 13-6-1921 à Evreux (Eure) ; Domicile : Evreux Eure () ; Repression : Déportée le 24-1-1943 à  ; 7-4-1943 à Auschwitz (Pologne) ; Décédée

Simonne Noyer est originaire d’Évreux, où elle naît au 89 rue Grande, de Claude Noyer, cheminot et de Jeanne Fleure « s’occupant du ménage ». Elle se marie en 1938, elle a tout juste 17 ans, avec Noël David Lien interne et travaille avec lui chez un agent immobilier pour qui elle fait office d’employée aux écritures. Fait prisonnier, Noël David est rapatrié sanitaire en 1941. En décembre 1942, le jeune couple entre en relation avec le Parti communiste clandestin et fonde le Secours Populaire local chargé de venir en aide aux communistes entrés en clandestinité. Il participe ainsi aux activités du Front national en recueillant des fonds ou en distribuant des tracts antiallemands ou le journal clandestin Le Patriote. Le coup de filet de la Brigade spéciale de Vichy – chargée de rechercher « les ennemis de l’intérieur », c’est-à-dire essentiellement des communistes – mène à l’arrestation de nombreux responsables, notamment André Pican Lien interne et Félix Cadras. Leurs imprudences provoquent de nombreuses interpellations dans toute la région. Simone David est arrêtée au soir du 24 février 1942, à son domicile, au 8 boulevard du Jardin-l’Évêque en même temps que son mari et un camarade Henri Aubergier Lien interne. Son beau-frère Roger Lefebvre Lien interne est arrêté le lendemain. Les hommes seront tous fusillés.

Quant à Simone David, la police la relâche deux jours plus tard, puis la convoque à nouveau le 27 février. Mais cette fois-ci, elle est conduite directement au dépôt puis, le 30 avril, dirigée vers la prison de la Santé à Paris, et enfin, au fort de Romainville, le 24 août 1942 où son mari est également interné. Comme Charlotte Delbo ou la femme d’André Pican, Germaine Morigot Lien interne, elle fait une courte étape au camp de Royallieu à Compiègne, avant de rejoindre avec 232 femmes le convoi dit des « 31 000 », le 24 janvier 1943, en partance pour le camp de concentration d’Auschwitz en Pologne. Immatriculée n°31 658, elle meurt du typhus quelques mois plus tard, dans l’année de ses vingt ans, au Revier de Birkenau.

Sources : SHD-Caen : 21P441132 ; EC (Évreux) ; fonds G. Tillon ; livre des morts d'Auschwitz ; Delbo C., Le convoi du 24 janvier, p. 80-81 ; memoirevive.org

Françoise Passera

Mots-clés :

Déportée
  • 13-6-1921
  • Evreux, Eure
  • Evreux, Eure
  • 24-2-1942
  • Evreux, Eure
  1. Paris, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Paris, La Santé, Seine
  3. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (657)
  4. Compiègne, Royallieu, Oise
24-1-1943, I.074
  1. Auschwitz (31658)
Décédée
  • 7-4-1943
  • Auschwitz, Pologne
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