BARRAQUE Marcel, Georges, Jacques

BARRAQUE Marcel, Georges, Jacques // Naissance : 19-9-1919 à Bayonne (Basses-Pyrénées) ; Domicile : La Garenne-Colombes Seine () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ;  ; Rescapé Lüneburg Allemagne

Capitaine dans l’Armée française, Marcel Barraqué est marié et père d’un enfant. Il est domicilié au 44 bis rue Médéric à La Garenne-Colombe.

Membre d’un réseau de renseignement dans la région parisienne dès février 1942, il devient chef de groupe d’action immédiate armée en août 1943. En janvier 1944, il est nommé adjoint au chef du troisième Bureau de l’état-major national FFI, sous les pseudos de « Legrand » et de « Berteau », et a comme mission, entre autres, de coordonner les différents mouvements insurrectionnels bretons.

Le 16 mai 1944, il se rend à Argentan où il a résidé entre 1935 et 1938, pour assister à une réunion regroupant les membres des subdivisions M1 et M4, en présence du Général Allard. Le but est de répartir les armes et le matériel parachutés dans le cadre du réseau Action Plan Tortue. Cependant, la Gestapo est avertie du rendez-vous et organise un vaste coup de filet qui va désorganiser et démanteler le groupe d’Argentan. Marcel Barraqué est arrêté le 17 mai par les services du SD en même temps que les membres de la famille Rycroft qui l’hébergent : Marie-Célina , John  et Roger qui parviendra à s’évader et à rejoindre le maquis. D’autres membres du réseau Action Plan Tortue sont interpellés puis déportés : Albert Barrière , Robert Dugué , Louis Louvrier , Pierre Tumoine et René Vimal du Bouchet . Jean Moreau  sera fusillé.

Interné à Alençon jusqu’au 1er juillet puis à Compiègne (mle 43 234), Marcel Barraqué est déporté au KL de Neuengamme le 15 juillet 1944 et immatriculé sous le numéro 37 314. Il est transféré au Kommando de Wilhelmshaven pour travailler sur un chantier naval de la Kriegsmarine le 18 septembre. Evacué en avril 1945 dans un train sanitaire de 400 malades, le convoi est bombardé en gare de Lüneburg. Blessé par une balle explosive, il est emmené et soigné dans un hôpital de Flensburg puis dans un hôpital anglais de Schleswig après la libération. Il est rapatrié le 14 juin 1945 au Lutetia à Paris.

Il décède le 1er mars 2004 à Ajaccio (Corse).

Sources : SHD-Caen : 21P702889 : Mémorial de Neuengamme.

Laurence Papin