TUMOINE Pierre, Ernest, Hyacinthe

TUMOINE Pierre, Ernest, Hyacinthe // Naissance : 26-3-1921 à Saint-Germain-en-Coglès (Ille-et-Vilaine) ; Domicile : Rennes Ille-et-Vilaine () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ;  ; Décédé

En juillet 1942, Pierre Tumoine passe avec succès le concours d’inspecteur de police trois mois après son mariage à Rennes. Nommé inspecteur de la Sûreté à Rennes, le couple habite 11 rue Robelin.

Dès la fin de l’année 1942, Pierre Tumoine est un agent de renseignements du FN sous le pseudonyme de « Camille Poirier ». En novembre 1943, il échappe de peu à une arrestation par la Gestapo et part pour Argentan dans l’Orne, où il va vivre dans la clandestinité sous le nom de « Jean Herault » né le 17 mai 1917 à Kercaco (Morbihan). Grâce à la complicité du commissaire de police, il parvient à se faire embaucher comme inspecteur auxiliaire.

En parallèle, devenu membre de l’AS et d’Action Plan Tortue, il est l’agent de liaison et l’officier d’ordonnance du Général Allard pour les subdivisions M2 (Bretagne) puis M4 (Maine et Orne). Il organise également des coups de main avec des membres des FTP.

Il est arrêté le 17 mai 1944, dans le cadre du démantèlement d’Action Plan Tortue à Argentan, au domicile de la famille Rycroft, John  et Céline  , qui l’héberge depuis une dizaine de jours. En effet, la Gestapo a mis en place une opération d’envergure à la suite d’une réunion clandestine regroupant des chefs des subdivisions M1 et M4 ayant eu lieu la veille chez Albert Barrière . Outre Pierre Tumoine, une dizaine de personnes sont appréhendées dont : Marcel Barraqué , Albert Barrière , Robert Dugué , Louis Louvrier , Jean Moreau , Céline Rycroft et ses deux beaux-fils John  et Roger et Xavier Vimal du Bouchet .

Interné à Alençon (Orne) jusqu’au 1er juillet puis à Compiègne dans l’Oise (mle 43 247), il est déporté le 15 juillet 1944 au KL de Neuengamme (mle 36 679). Il reste au camp central jusqu’en avril 1945 puis est évacué. Il passe par le Kommando de Bremen-Osterort avant d’être dirigé vers Sandbostel. D’après certains témoignages, il aurait profité d’un bombardement pour s’évader puis on perd sa trace.

Le Tribunal Civil de Fougères a rendu un jugement déclaratif de décès en date du 1er juillet 1946.

Son nom se trouve sur le monument aux morts de Saint-Germain-en-Coglès et une rue de Rennes a été baptisée en hommage : l’allée Pierre Tumoine.

Sources: Arolsen; SHD-Caen : 21P545479.

Laurence Papin