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HAVARD Pierre, Bernard, Ernest

Photo : ONaCVG

HAVARD Pierre, Bernard, Ernest

Né le 30 août 1918 à Boissy-Lamberville (Eure) ; domicilié à Brionne (Eure) ; déporté le 21 mai 1944 à Neuengamme ; rescapé.

HAVARD Pierre, Bernard, Ernest // Naissance : 30-8-1918 à Boissy-Lamberville (Eure) ; Domicile : Brionne Eure () ; Repression : Déporté le 21-5-1944 à  ;  ; Rescapé Sachsenhausen Allemagne

Pierre Havard est domicilié 42 rue Lemarrois à Brionne avant d’être incorporé dans le 129e régiment d’infanterie ; mobilisé en 1939, il se retrouve bloqué dans la poche de Dunkerque d’où il embarque avec son unité pour l’Angleterre en mai 1940. Il reprend les combats à Brest le 10 juin 1940 puis est dirigé vers la caserne Claude Decaen à Caen le 15 juin. Mais c’est la débâcle, l’armistice est signé. Pierre Havard prend le train en direction de Cahors (Lot) le 23 juin 1940 pour ne pas être fait prisonnier.

Dès décembre 1941, il rejoint la résistance communiste. Démobilisé le 6 février 1942 à Agen (Lot-et-Garonne), il rejoint vite Brionne et reprend son métier de menuisier à l’ébénisterie Feller… Et la résistance. Il distribue tracts et journaux, colle des affiches contre l’occupant... Mais, le 21 avril 1942, il est interpellé par la gendarmerie française sur son lieu de travail pour propagande antiallemande. Douze arrestations se déroulent ce mois-là à Brionne dans le cadre de la « répression des menées antinationales ». La cellule communiste de Brionne est entièrement démantelée. Certains sont relâchés mais d’autres écopent aussi de lourdes peines : Raymond Douis Lien interne, Jean Douis Lien interne, Marius Delamare Lien interne, Robert Delauné Lien interne, Robert Leroux Lien interne, Roger Morel Lien interne et Barthélémy Tavernier Lien interne sont arrêtés. Incarcéré à la prison de Bernay puis à celle Rouen, le tribunal d’État condamne Pierre Havard le 20 mai à deux ans de réclusion. Il est envoyé à la prison de Poissy (Seine) où il purge sa peine jusqu’en avril 1944. Il est alors transféré dans un centre de détention à Blois (Loir-et-Cher) jusqu’en juin 1944 puis est livré aux Allemands. Il est alors interné au camp d’internement de Compiègne-Royallieu (mle 34 800), point de départ vers les camps de concentration.

Pierre Havard est déporté le 21 mai 1944, dans un convoi d’environ 2 000 hommes, vers le camp de concentration de Neuengamme (mle 31 465) où il arrive le 24 mai. Le 1er ou le 2 juillet 1944, après un mois de quarantaine, il est transféré à Sachsenhausen (mle 84 497) où il est affecté au camp annexe Klinker, probablement à la fonderie pour la fabrication de grenades. Après le terrible bombardement du 10 avril 1945 qui détruit complètement le site, il est rapatrié au grand camp, vraisemblablement hospitalisé au Revier car il n’est pas évacué.

Il est libéré le 22 avril 1945 par un détachement de l’armée soviétique et rapatrié le 21 mai 1945 en train prioritaire, couché, via Lille.

Il décède à Évreux le 15 mars 1982.

Sources : SHD-Caen : 21P624518 ; AD27 : 88W18 ; 68J1 ; M. Baudot, L’opinion publique dans l’Eure sous l’Occupation, p. 151-155.

Claudine Morvan, Francine Morvan

Mots-clés :

Déporté
  • 30-8-1918
  • Boissy-Lamberville, Eure
  • Brionne, Eure
  • 21-4-1942
  • Brionne, Eure
  1. Bernay, Eure
  2. Rouen, Seine-inférieure
  3. Poissy, Seine-et-Oise
  4. Blois, Loir-et-Cher
  5. Compiègne, Oise (34800)
21-5-1944, I.214
  1. Neuengamme (31465)
  2. Sachsenhausen (84497)
  3. Klinker (84497)
  4. Sachsenhausen (84497)
Rescapé
  • 22-4-1945
  • Sachsenhausen, Allemagne
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