Télécharger le XML
KAVAYERO Moïse

Photo : AD 76

KAVAYERO Moïse

Né en 1898 à Smyrne (Turquie) ; domicilié à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 11 février 1943 à Auschwitz ; assassiné.

KAVAYERO Moïse // Naissance : NA-NA-1898 à Smyrne (Turquie) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 11-2-1943 à  ;  ; Assassiné

De nationalité turque, Moïse Kavayero arrive en France en 1924, avec son épouse Perla Lien interne, sa fille Sarah Lien interne âgée de quelques mois et s’installe à Paris, 79 rue de Sedaine (11e arrondissement). Il est manœuvre dans une entreprise du bâtiment, où il est victime d’un accident et aurait reçu une pension d’invalidité. Rétabli, il devient marchand ambulant en confection.

Le 9 juillet 1931, il déménage à Rouen avec son épouse, ses enfants, Sarah, Esther Lien interne et Elie Lien interne ainsi que sa belle-mère Estréa Samuel Lien interne. Deux ans plus tard, il se fixe 48 rue du Cours à Sotteville-lès-Rouen, où la famille s’agrandit avec la naissance de Diamante Lien interne et de Suzanne Lien interne. Il fait une demande de naturalisation française qui est ajournée le 18 septembre 1933. La législation d’aryanisation économique qui se met en place à la mi-octobre 1940, vise à exclure les Juifs de l’économie et à les expulser de leurs commerces. Moïse Kavayero est sans travail et donc sans ressources à partir du 1er juin 1942 et la vie devient difficile.

La section antijuive de la Gestapo de Paris tire profit de l’attentat commis le 2 janvier près de la gare de Rouen rive droite, contre un officier de la Feldkommandantur 517 abattu par un résistant FTP. Elle ordonne « l’arrestation immédiate de tous les Juifs du département », avec l’aide du Kommando régional de la Sipo-SD installé à Rouen et l’accord de l’officier SS Adolf Eichmann à Berlin. Dans la nuit du 15 au 16 janvier 1943, Moïse Kavayero est arrêté à son domicile par la police française avec toute sa famille, parce que d’origine juive. Il est amené au commissariat central de police de Rouen, où il est dépouillé de ses biens personnels : ses clefs et 2545 francs qui sont volés ensuite par l’ennemi. Puis il est détenu quelques heures dans le centre d’internement, aménagé dans une partie de l’actuel collège Fontenelle. Avant la fin du couvre-feu, il est transféré par le train de Paris gare Saint-Lazare et un autobus réquisitionné dans le camp de Drancy (Seine), où il est interné (matricule 31939) en fin d’après-midi. Le 11 février 1943, il est déporté avec les siens par le convoi n°47, dans le camp d’extermination d’Auschwitz où il est assassiné.

Nous ne l’oublions pas : son nom est inscrit sur le mémorial de la synagogue de Rouen, sur un Pavé de Mémoire posé devant son dernier domicile et à Paris sur le Mur des noms au Mémorial de la Shoah.

Sources : AD76 : 3352W2, 51W170, 22W-Z11938 ; Holstein D.,Je ne vous oublierai jamais mes enfants d’Auschwitz, p 31-35, Holstein, D., Le Manuscrit de Cayeux-sur-Mer juillet- août 1943, p 189-200, Bottois, F., De Rouen à Auschwitz les Juifs du « Grand Rouen » et la Shoah  9 juin 1940- 30 août 1944, p 211-230

Françoise Bottois

Mots-clés :

Déporté
  • NA-NA-1898
  • Smyrne, Turquie
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • 15-1-1943
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Centre d'internement, rue Poisson, Seine-Inférieure
  2. Drancy, Seine
11-2-1943, K47
  1. Auschwitz
Assassiné
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation