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LANGLOIS Jean, Eugène, Laurent

Photo : SHD-Caen

LANGLOIS Jean, Eugène, Laurent

Né le 15 juin 1922 à Maulévrier-Sainte-Gertrude (Seine-Inférieure) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; décédé le 10 avril 1943 à Heinkel.

LANGLOIS Jean, Eugène, Laurent // Naissance : 15-6-1922 à Maulévrier-Sainte-Gertrude (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ; 10-4-1943 à Sachsenhausen (Allemagne) ; Décédé

Facteur auxiliaire aux PTT, Jean Langlois exerce le même métier que son père, Pascal ancien combattant de la Grande guerre. Sa mère, Angéline Maingot est sans profession. A l’âge adulte, le jeune homme vit au Havre, 28 rue du Président Wilson. Il a à peine 18 ans lorsqu’il s’engage, en octobre 1940, dans la Résistance. Membre fondateur du groupement du « Vagabond bien aimé », son activité prend de l’ampleur en juillet 1941, date d’homologation du mouvement auquel se joint des camarades du réseau de « L’Heure H » : René Gandon Lien interne, Joseph Drillet Lien interne, Henri Morvan Lien interne, Yves Tanguy Lien interne, Pierre Morgand Lien interne. Les uns et les autres mènent la vie dure à l’Occupant… Jusqu’à ce que Jean Langlois soit arrêté par la Sipo-SD le 25 novembre 1942 sur son lieu de travail au Havre. Il est accusé de très nombreux griefs : résistance organisée, distribution de milliers de tracts, détention d’armes, sabotages, détournement de courrier destiné à la Kommandantur, coupures de lignes téléphoniques, faux papiers, envoi de plans à Londres, pose d’engins incendiaires, attaque à la grenade de camions et d’essence !

Le jeune résistant est incarcéré rue Lesueur au Havre du 15 novembre au 6 décembre, puis envoyé dans les geôles du Palais de Justice de Rouen du 6 décembre 1942 au 20 janvier 1943. Il est ensuite transféré au camp allemand de Compiègne pour être déporté deux jours plus tard le 24 janvier au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 58 783). C’est le premier convoi de l’opération Meerschaum, destinée à alimenter en main-d’œuvre servile les usines de production militaire du Reich. Comme la plupart de ses camarades, il est affecté au Kommando Heinkel, un complexe militaire industriel où est produit le bombardier lourd, le HE 177, 24 heures sur 24, 10 heures par jour, par plus de 6 000 déportés réduits en esclavage, logés sur place dans des baraques. Jean Langlois ne survit que deux mois aux effroyables conditions d’existence dans ce camp, et décède le 10 avril 1943, n’ayant pas encore atteint son 21e anniversaire.

Une rue du Havre porte son nom qui est aussi mentionné sur le monument commémoratif de la résistance et de la déportation du Havre.

Source : SHD-Caen : 21P472558 ;AD76 : 4E16288 ; memorialgenweb.org

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 15-6-1922
  • Maulévrier-Sainte-Gertrude, Seine-Inférieure
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • 25-11-1942
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  1. Le Havre, Maison d'arrêt, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Palais de Justice, Seine-inférieure
  3. Compiègne, Royallieu, Oise
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (58783)
  2. Heinkel (58783)
  3. Sachsenhausen (58783)
Décédé
  • 10-4-1943
  • Sachsenhausen, Allemagne
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