
Photo : AP S.Gautier - à droite sur l’image
LAURENT Jean
Né le 1er septembre 1920 à Crozon (Finistère) ; domicilié à Saint-Sauveur-de-Carrouges (Orne) ; exécuté le 28 juin 1944 à Boucé (Orne).
LAURENT Jean // Naissance : 1-9-1920 à Crozon (Finistère) ; Domicile : Saint-Sauveur-de-Carrouges Orne () ; Repression : Exécuté le 28-6-1944 à Les Riaux (Bouches-du-Rhône) ; Décédé
Célibataire, Jean Laurent est instituteur à Saint-Sauveur-de-Carrouges où il réside. Ayant rejoint la Résistance au sein de l’OCM (Organisation Civile et Militaire), il fait alors partie du groupe de Boucé. Après le débarquement en Normandie des armées alliées le 6 juin 1944, les hommes passent à l’action et multiplient les actes de sabotage et d’abattage d’arbres pour entraver la circulation des troupes ennemies.
L’arrestation du résistant Poupard dans les premiers jours du mois de juin 1944 par
la Gestapo d’Alençon dirigée par Hildebrandt, marque le début de la traque du chef de secteur
de l’OCM, Étienne Panthou
. Cette recherche est confiée au redoutable Bernard Jardin, auxiliaire français au
service du SD. Poupard, le résistant arrêté est retourné et sert d’appât pour prendre contact avec
Georges Toutain
, membre du mouvement appartenant au groupe de Boucé et domicilié à Francheville (Orne).
Ce dernier ne se doutant pas du piège, livre la position exacte d’Étienne Panthou.
La Gestapo requiert l’appui d’un bataillon SS et la troupe se rend à Fleuré (Orne) où se cache Étienne Panthou. Arrêté avec sa
fille Simone
et torturé, il est finalement conduit à la carrière de Fleuré qui sert de dépôt d’armes
aux résistants et exécuté sur place avec Maurice Terrier
appréhendé sur les lieux alors qu’il était en charge de la surveillance du dépôt.
Les Allemands prennent ensuite la direction du hameau des Riaux, cache du groupe de
résistants. Pris par surprise le 28 juin 1944 pendant des travaux dans les champs,
le groupe est arrêté à la ferme Le Brasseur. Les huit résistants sont torturés puis
abattus un à un. Leurs corps sont entassés dans une soue à porcs. Jean Laurent est
l’un d’eux.
Le monument commémoratif de l’Être-aux-Riaux est élevé en 1945 à leur mémoire sur
lequel apparait les noms de Defloraine Paul
, Goubin Joseph
, Klein Marcel
, Philipeaux René
, Piquet André
, Plessis Bernard
, Toutain Georges, ainsi que Jean Laurent. La même année, une plaque a été scellée
sur le mur de l'école de garçons de Saint-Sauveur-de-Carrouges sur laquelle est inscrit :
« Saint Sauveur de Carrouges à son maître regretté Jean Laurent, martyr de la Résistance ».
Sources : SHD-Caen : 21P67988 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; R. Ruffin, La Résistance normande, p. 207 ; maitron.fr ; memorialgenweb.org
Axel Thomine, Sébastien Beuchet
Mots-clés :
- 1-9-1920
- Crozon, Finistère
- Saint-Sauveur-de-Carrouges, Orne
- 28-6-1944
- Boucé, Orne
- 28-6-1944
- Les Riaux, Bouches-du-Rhône




