
Photo : ONaCVG
LAVOISEY Henriette, Marie, Angèle
Née le 20 avril 1920 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Rouen ; déportée le 13 octobre 1941 à Karlsruhe ; rescapée.
LAVOISEY Henriette, Marie, Angèle // Naissance : 20-4-1920 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 13-10-1941 à ; ; Rescapé Aichach Allemagnee
Henriette Lavoisey est la fille d’Henri Lavoisey, garagiste, et de Juliette Friboulet.
Aînée de la fratrie et célibataire, elle demeure chez ses parents, 9 place Saint-Hilaire
à Rouen et travaille comme vendeuse aux Nouvelles Galeries à Rouen. Elle participe
à la Résistance depuis décembre 1940, travaillant occasionnellement comme « isolée »
pour le réseau Évasion rouennais dirigé par Jean-Constant Bourgeois
. Elle héberge un soldat anglais, Henry Thomas Dexter et s’occupe du rapatriement
de deux prisonniers de guerre anglais à l’hôpital de Rouen. Elle est aussi impliquée
dans l’évasion des six soldats anglais hébergés par Marcelle Bochet
à Veules-les-Roses (Seine-Inférieure) pour avoir aidé Marie-Thérèse Péron
dans leur prise en charge à Rouen. Ces actions lui valent d’être homologuée au réseau
Pat O’Leary.
L’arrestation du groupe des six soldats anglais et des deux convoyeuses rouennaises,
Lucienne Guisier
et Jeanne Poulain
, le 3 mars 1941, près de la ligne de démarcation en Dordogne, entraîne l’ouverture
d’une enquête par les Allemands. Celle-ci aboutit à l’arrestation de toutes les personnes
impliquées dans « l’affaire de Veules-les-Roses ». Elle est arrêtée à son tour le
8 avril 1941 à son travail, par la police secrète militaire (GFP). Elle est incarcérée à Paris à la prison du Cherche-Midi du 8 avril au 26 août 1941,
puis à la Santé jusqu’au 13 octobre 1941. Entre temps, elle est jugée le 31 juillet
1941 par le Tribunal militaire du Grand Paris. Pour aide à l’ennemi et hébergement
d’évadés alliés, elle est condamnée à la réclusion à perpétuité, exécutable dans le
ressort du Tribunal supérieur de Düsseldorf.
Depuis la gare de l’Est à Paris, le 13 octobre 1941, Henriette Lavoisey est déportée à Karlsruhe, dont la prison sert de lieu de transit. Elle subit ensuite les durs régimes des prisons d’Anrath, du 21 octobre 1941 au 20 mai 1944, et de Jauer jusqu’au 28 janvier 1945 (mle 248/44). Puis elle est évacuée à pied et en train à la prison d’Aichach en Bavière où elle arrive le 22 février 1945. Elle y est libérée le 29 avril 1945 par les Américains. Elle est rapatriée le 20 mai 1945 par le Centre de Strasbourg. Là sont constatées des séquelles de diphtérie. Elle est décédée le 20 février 2014 à Rouen.
Sources : Arolsen ; SHD-Vincennes : 16P 344787 ; SHD-Caen : 21P587716 ; AD76 : 51W417, 6M730 (recensement) ; EC (Rouen)
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 20-4-1920
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 8-4-1941
- Rouen, Seine-Inférieure
- Paris, Prison du Cherche-Midi, Seine
- Paris, Prison de la Santé, Seine
- Karlsruhe
- Anrath
- Jauer (248/44)
- Aichach
- 29-4-1945
- Aichach, Allemagne




