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LECHEVALIER Philippe, Georges

Né le 1er juin 1909 à Bolbec (Seine-Inférieure) ; domicilié à Cuy-Saint-Fiacre (Seine-Inférieure) ; déporté le 2 juillet 1944 à Dachau ; décédé le 10 janvier 1945 à Güsen.

LECHEVALIER Philippe, Georges // Naissance : 1-6-1909 à Bolbec (Seine-Inférieure) ; Domicile : Cuy-Saint-Fiacre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-7-1944 à  ; 10-1-1945 à Gusen (Autriche) ; Décédé

Philippe Lechevalier réside à Cuy-Saint-Fiacre, près de Gournay-en-Bray (Seine-Inférieure) où il exerce la profession de cantonnier. Marié à Simone Bavent depuis 1932, il a deux enfants, nés en 1936 et 1942.

Il s’engage dans la Résistance, officiellement en septembre 1943 dans le réseau OCM dont il devient le sous-chef local, et le 1er mai 1944 il figure dans la liste des membres du réseau Action A, lié au BOA, le Bureau des opérations aériennes. A ce titre, il participe régulièrement à la redistribution des armes parachutées dans le secteur de Gournay, il héberge et transporte à Paris des parachutistes alliés abattus dans la région.

Il est arrêté le 12 juin 1944, à Gournay, rue Daniel Duhamel, par la Gestapo qui circule en voiture. A son bord sont présents deux résistants récemment arrêtés, Bernard Lacaille Lien interne et Jean Seguin contraints par les Allemands de montrer les dépôts d’armes. L’arrestation de Philippe Lechevalier est-elle le résultat d’un concours de circonstances ou d’une trahison ? Lorsque Lechevalier apparaît, arborant un brassard de cantonnier, l’automobile se gare et la Gestapo l’embarque.

En 1945, Seguin sera accusé de l’avoir désigné aux Allemands. Après son interpellation, Philippe Lechevalier est emmené à la Kreiskommandantur de Gournay puis à celle Rouen. Il est interné à la prison Bonne-Nouvelle, du 12 au 24 juin 1944, puis transféré au camp de Royallieu à Compiègne (mle 42 505). Le 2 juillet 1944, il est déporté au KL Dachau (mle 77 034). Il y reste jusqu’au 17 août 1944 avec pour compagnons Lacaille père et fils Lien interne, Roger Brumard Lien interne, Yves Meyer Lien interne. Puis il est transféré au KL Mauthausen où il est enregistré le 18 août (mle 89 817). À partir du 27 août, il alterne entre le camp central et les kommandos extérieurs de Linz III (27 août-14 décembre) et de Güsen II (1er au 10 janvier 1945) où les conditions d’existence s’avèrent des plus effroyables. À Linz, Georges Lacaille témoigne qu’il est entré à l’infirmerie pour de l’œdème. À Güsen, il travaille à la construction des tunnels de Bergkristall. C’est là qu’il décède le 10 janvier 1945.

En juin 1945, ses camarades rescapés espèrent son retour, d’autant plus que son épouse est décédée le 4 octobre 1944.

Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Gournay et de Cuy-Saint-Fiacre, sur le mémorial de Compiègne et de Güsen.

Sources : SHD-Caen : 21P474125 ; AD76 : 245W100 ; EC (Bolbec) ; monument-mauthausen.org, everybodywiki.com/Philippe_Lechevalier

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 1-6-1909
  • Bolbec, Seine-Inférieure
  • Cuy-Saint-Fiacre, Seine-Inférieure
  • 12-6-1944
  • Gournay-en-Bray, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (42505)
2-7-1944, I.240
  1. Dachau (77034)
  2. Mauthausen (89817)
  3. Linz, III (89817)
  4. Mauthausen (89817)
  5. Gusen, II (89817)
Décédé
  • 10-1-1945
  • Gusen, Autriche
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