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SURIRAY Espérance, Augustine, Louise

Photo : ONaCVG

SURIRAY Espérance, Augustine, Louise

Née le 7 mai 1919 à Saint-Georges-d'Aunay (Calvados) ; domiciliée à Messei (Orne) ; déportée le 20 mai 1944 à Lauban ; rescapée.

SURIRAY Espérance, Augustine, Louise // Naissance : 7-5-1919 à Saint-Georges-d'Aunay (Calvados) ; Domicile : Messei Orne () ; Repression : Déportée le 20-5-1944 à  ;  ; Rescapé Zwodau Allemagnee

Domiciliée au Clos Piolet à Messei, Espérance Suriray, sans profession, vit avec son mari Marcel Lemoulan Lien interne épouse le 14 février 1942 à Le Chatellier (Orne).

Dès le printemps 1943, le couple décide de s’engager dans la Résistance dans les rangs des FTPF. Profitant de leurs contacts avec les frères Gagnaire, Henri Lien interne, Robert Lien interne et les membres du maquis de Vrigny (Orne), les époux rejoignent le groupe FTPF établi au moulin de Vrigny et composé notamment d’anciens réfractaires au STO. En prévision du passage à la lutte armée du groupe, un dépôt d’armes est constitué et camouflé, et des sabotages sont également menés contre les installations électriques du département. Le 17 février 1944 le groupe participe à une tentative d’assassinat sur un collaborateur du département qui entraîne le démantèlement du groupe. Espérance Suriray assure aussi les liaisons entre le maquis de St-Clair-de-Halouze (Orne) et Flers.

Le 4 mars, Henri Gagnaire et Bernard Montigny Lien interne sont arrêtés par hasard, alors qu’ils sont à vélo pour procéder à un repérage sur une ligne Haute Tension. L’inspecteur de police qui interpelle les deux hommes après avoir trouvé leur allure suspecte, est par ailleurs chargé de l’enquête sur la tentative d’assassinat du collaborateur. Il les arrête et les conduit aux fins de vérifications à la brigade de gendarmerie de Rânes. Alors qu’ils se rendent au domicile des suspects, les policiers tombent sur deux membres du groupe dont André Suriray Lien interne, le frère d’Espérance, qui prennent la fuite à leur vue. Ils sont arrêtés quelques minutes après. Dans la journée, le moulin de Vrigny est investi par les forces de l’ordre où plusieurs personnes, parmi lesquelles Espérance et son époux Marcel Lemoulan, sont arrêtées. Prévenus par les gendarmes de Mortrée (Orne), plusieurs membres du groupe parviennent à s’enfuir. Malgré tout, Robert Gagnaire et Jacques Louvel Lien interne sont arrêtés les armes à la main plus tard dans la nuit du 4 au 5 mars.

Espérance Suriray est dirigée le jour même de son arrestation à Alençon puis est transférée à la prison de Fresnes le 20 avril. Un mois plus tard, elle est déportée en Allemagne au secret sous le statut de NN (Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard) vers la prison de Lauban puis à Breslau à une date indéterminée pour y être jugée. Le 26 octobre 1944, elle franchit les portes du KL de Ravensbrück où elle devient le matricule n°79 985. Le 8 novembre 1944, elle est affectée au Kommando de Graslitz, dépendant du camp de Flossenbürg (mle 58 375) où de nombreuses femmes sont employées dans l'usine d'appareillage d'aviation H. Göring. Elle est finalement dirigée dans un autre Kommando créé par la firme Siemens à Zwodau où elle est libérée le 7 mai 1945. Le 20 mai 1945, elle passe par le centre d’accueil frontalier de Longuyon (Meurthe-et-Moselle).

Espérance Suriray est décédée le 14 mars 2003 à Tessé-la-Madeleine dans l’Orne.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 27P5332, 21P63131 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; deces.matchid.io, bddm.org

Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Déportée
  • 7-5-1919
  • Saint-Georges-d'Aunay, Calvados
  • Messei, Orne
  • 4-3-1944
  • Vrigny, Orne
  1. Alençon, Orne
  2. Fresnes, Seine
20-5-1944, I.217
  1. Lauban
  2. Breslau
  3. Ravensbrück (79985)
  4. Graslitz (58375)
  5. Zwodau (58375)
Rescapée
  • 7-5-1945
  • Zwodau, Allemagne
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