
LEPRONT Jean-Baptiste, Désiré
Né le 24 juillet 1918 au Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; domicilié à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté à Buchenwald le 27 janvier 1944 ; rescapé.
LEPRONT Jean-Baptiste, Désiré // Naissance : 24-7-1918 à Le Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à ; ; Rescapé NA NA
Jean-Baptiste Lepront est le fils d’une mère célibataire, ménagère de profession, domiciliée au 65 rue Thiers au Petit-Quevilly. Jean-Baptiste Lepront effectue en 1939-1940 son service militaire comme soldat de 2e classe. Il sera démobilisé à Cahors après l’armistice. Marié le 20 juin 1930 à Rosemonde Cole, ce père de deux enfants reprend son travail de maçon et rejoint son domicile au 7, cité Gaillard, puis boulevard du 14 Juillet à Sotteville-lès-Rouen Un passeport avec photo, établi le 16 juin 1942 à Rouen, nous apprend qu’il devait partir de France le 23 juin 1942 – probablement dans le cadre de la Relève – pour aller travailler six mois à Kiel en Allemagne, mais refusant cet engagement quelque peu forcé, il choisit la clandestinité. Il rejoint en janvier 1943 la Résistance au sein d’un groupe des FTP de Seine-Inférieure. Il y est chargé de mission et participe à la destruction de voies ferrées et de pylônes électriques dans la banlieue rouennaise.
Mais, le 24 août 1943, le jeune homme est arrêté par les polices allemandes et françaises
lors de l'attaque meurtrière de la cache de Barneville-sur-Seine, avec plusieurs camarades.
Si certains se retrouvent devant le peloton d’exécution, Jean-Baptiste Lepront, Marius
Thébault
, Christian Pivert
, Roger Cavel
(mle 43 734) et Achille Guisier
sont déportés.
D’abord écroué à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen, Jean-Baptiste Lepront est transféré au camp de Royallieu à Compiègne (Oise) sous le matricule 25 264. Il est déporté le 27 janvier 1944 du Frontstalag 122 vers le KL de Buchenwald où il arrive le 29. Il se déclare ouvrier du bâtiment et devient le matricule 44 897. Le 13 mars 1944, parmi quelque 797 détenus, il est affecté au Kommando de Dora où sont assemblées dans un tunnel les fusées A4-V2. À peine un mois plus tard le 12 avril, l’Arbeisstatistik l’envoie au Kommando d’Harzungen, puis durant l’été à celui d’Ellrich. Jean-Baptiste Lepront se trouve alors avec les 7 870 Häftlinge qui effectuent, dans des conditions effroyables, de durs travaux de terrassement. Malgré tout, Jean-Baptiste Lepront survit aux affres de la déportation et à la « marche de la mort » après avoir quitté Ellrich le 4 avril 1945. Il finit par être libéré début mai 1945 par les troupes soviétiques avant d’être rapatrié en France un mois plus tard, le 5 juin, par le centre d’accueil de Jeumont (Nord).
Revenu en Normandie, Jean-Baptiste Lepront reprend son activité de maçon à Dieppe. Il décède dans cette ville le 9 mars 1977.
Une stèle à l’entrée de la grotte de Barneville porte les noms des martyrs.
Sources : Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1382 ; EC (Le Petit-Quevilly) ; M. Croguennec, 1943, Le maquis de Barneville, p. 270
Joëlle Helleboid-Allouchery
Mots-clés :
- 24-7-1918
- Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
- Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
- 24-8-1943
- Barneville-sur-Seine, Eure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (25264)
- Buchenwald (44897)
- Dora (44897)
- Harzungen (44897)
- Ellrich
- NA-5-1945




