
Photo : ONaCVG
PIVERT Christian
Né le 8 février 1920 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; arrêté à Barneville-sur-Seine (Eure) ; déporté vers Buchenwald le 21 janvier 1944 ; rescapé.
PIVERT Christian // Naissance : 8-2-1920 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à ; ; Rescapé Bergen-Belsen Allemagne
Germaine Offroy Delga accouche seule de son fils Christian, à son domicile, boulevard de la Pyramide à Clermont-Ferrand. Quatre ans plus tard, la jeune femme s’est mariée à Charles Pivert qui reconnaît l’enfant. Pour une raison inconnue, Christian Pivert, grutier de profession, s’installe en Normandie, à Rouen au 62 rue Saint-Nicolas.
Il fait partie de la première compagnie des FTPF de Rouen, détachement Jeanne d’Arc depuis l’été 1943. Sous les ordres d’Albert Lacour, « Raoul » dans la résistance s’avère particulièrement actif dans la région, multipliant avec ses camarades les incendies de fourrages destinés à l’occupant, les attentats sur des membres de l’armée allemande, les opérations de sabotage de voies ferrées et de vols d’armes ou de tickets de rationnement. De novembre 1942 à août 1943, pas moins d’une quarantaine d’affaires leur sont attribuées, dans la banlieue de Rouen essentiellement. Recherchés par la police française et allemande, ils ont établi, depuis le début du mois d’août 1943, leur quartier général dans une cachette située dans le département limitrophe de l’Eure. Ils se retrouvent dans une grotte, localisée dans le bois de la Fromagerie, sur la commune de Barneville.
Mais le 24 août, un piège est tendu par l’inspecteur de police Louis Alie, officier zélé à la botte de la police allemande. Fortement armés, les hommes des Groupes mobiles de réserve, des inspecteurs du SD et des Feldgendarmes lancent l’assaut de la cachette.
Christian Pivert est le premier arrêté alors qu’il se rendait à la cachette en fin
de journée. Il donne ainsi l’alerte à ses camarades qui se replient dans la grotte.
Mais, dans ce combat fort inégal, les résistants n’ont aucune chance. Albert Lacour
et Rudolf Pfandlbauer
, un déserteur autrichien, sont tués, tous les autres seront condamnés à mort ou déportés.
Christian Pivert est ainsi envoyé au camp de concentration avec Jean-Baptiste Lepront
, Marius Thébaut
et Roger Cavel
. Internés à la prison de Rouen jusqu’au 21 janvier 1944, ils sont ensuite conduits
au camp de rassemblement de Compiègne, à Royallieu (mle 25 276). Le 27 janvier, comme
ses camarades, Christian Pivert monte dans un des wagons du convoi en partance pour
le KL de Buchenwald. Il est immatriculé sous le numéro 44 899 dès son arrivée au camp,
le 29 janvier. Deux mois plus tard, le 13 mars, il rejoint le camp de Dora-Mittelbau
avec Lepront et Cavel. Son parcours le sépare ensuite de ses camarades. Le 4 avril
1945, le camp est évacué vers le KL de Bergen Belsen devant l’avance de l’armée américaine… Le camp est libéré par l’armée
britannique le 15 avril. Christian Pivert retrouve la liberté. Le 1er mai, il est enregistré au centre d’accueil de la gare d’Orsay à Paris, particulièrement
amaigri et affaibli.
Il est décédé le 22 juillet 1970.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P662010 ; M. Croguennec, Le maquis de Barneville, p. 266 ; fusilles-40-44-maitron.fr ; Thiery L. (dir.), Le livre des 9000 déportés de France à Dora-Mittelbau, p. 1844.
Françoise Passera
Mots-clés :
- 8-2-1920
- Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme
- Rouen, Seine-Inférieure
- 24-8-1943
- Barneville-sur-Seine, Eure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (25276)
- Buchenwald (44899)
- Dora (44899)
- Bergen-Belsen (44899)
- 15-4-1945
- Bergen-Belsen, Allemagne




