
LESUEUR Paul, Adolphe, Arthur
Né le 16 mars 1925 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; domicilié à Saint-Saëns (Seine-Inférieure) ; exécuté le 29 août 1944 à Esclavelles (Seine-Inférieure).
LESUEUR Paul, Adolphe, Arthur // Naissance : 16-3-1925 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Saëns Seine-Inférieure () ; Repression : Exécuté le 29-8-1944 à Esclavelles (Seine-Inférieure) ; Décédé
Célibataire, Paul Lesueur est facteur auxiliaire à Neufchâtel-en-Bray, poste qu’il
abandonne à la mi-août 1944 pour se consacrer pleinement à la Résistance. Le 29 août
1944, il quitte le domicile paternel de Saint-Saëns, rue du Mont-Miré, vers 18 heures,
en emportant le stock d’armes qui y était déposé. Avec quatre autres FTPF, Jean Auriol
, Christian Barais
, Louis Fromager
et Jacques Papin, ils sont chargés de les transporter jusqu’à Illois (Seine-Inférieure).
À la sortie de la ville, les cinq résistants croisent un jeune ouvrier agricole, Maurice
Maugis
, qui avait été chargé par son patron de conduire un cheval réquisitionné et une voiture
à Tôtes. Ils lui proposent de le conduire jusqu’à Neufchâtel-en-Bray et le font monter
dans leur camionnette. Ils reprennent la route mais tombent en panne un peu plus loin,
dans la côte des Hayons, sur la commune d’Esclavelles.
Les six hommes s’affairent autour du véhicule pour tenter de le réparer quand une automobile allemande venant de Neufchâtel les dépasse, puis fait marche arrière pour s’arrêter à leur hauteur. Des soldats en descendent et leur demandent ce qu'ils font là. Jean Auriol répond qu'ils travaillent pour l'organisation Todt, mais les Allemands décident de fouiller le véhicule où ils trouvent un fusil mitrailleur caché sous la banquette. Ils mettent alors en joue les six hommes et les font monter dans la camionnette, puis descendre deux par deux pour les fouiller. Un révolver allemand est découvert sur Jean Auriol. Jacques Papin et Paul Lesueur parviennent quant à eux à se débarrasser de leurs armes, sans attirer l’attention.
Les Allemands conduisent ensuite leurs prisonniers dans un petit chemin voisin. C’est à ce moment que Jacques Papin parvient à s’enfuir en zigzaguant pour éviter les balles allemandes. Il se cache dans un arbre, puis dans un bâtiment jusqu’au surlendemain matin. Ses camarades sont exécutés, vers 18 heures 30, dans un bois situé en bordure de la route où leurs corps sont retrouvés le 1er septembre, criblés de balles.
Les noms des cinq fusillés de la côte des Hayons figurent sur un monument érigé en 1947 sur le lieu de leur exécution. Le nom de Paul Lesueur est inscrit à Rouen sur la plaque rendant hommage aux agents des PTT de Seine-Inférieure victimes de la guerre 1939-1945.
Sources : SHD-Caen : 21P262848, 21P562990, 27P253 ; memorialgenweb.org ; fusilles-40-44.maitron.fr
Arnaud Boulligny, Vanina Brière
Mots-clés :
- 16-3-1925
- Dieppe, Seine-Inférieure
- Saint-Saëns, Seine-Inférieure
- 29-8-1944
- Esclavelles, Seine-Inférieure
- 29-8-1944
- Esclavelles, Seine-Inférieure




