
MAUGIS Maurice
Né le 9 mars 1927 à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure) ; domicilié à Ménonval (Seine-Inférieure) ; exécuté le 29 août 1944 à Esclavelles (Seine-Inférieure).
MAUGIS Maurice // Naissance : 9-3-1927 à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure) ; Domicile : Ménonval Seine-Inférieure () ; Repression : Exécuté le 29-8-1944 à Esclavelles (Seine-Inférieure) ; Décédé
Enfant de l’assistance publique, Maurice Maugis est âgé de 17 ans et travaille comme
ouvrier de culture chez Paul Normand, cultivateur à Ménonval. En réponse à un ordre
de réquisition reçu le 23 août 1944, ce dernier fournit à l’armée d’occupation un
cheval et un tombereau que Maurice Maugis doit conduire jusqu’à Tôtes. Le 29 août
1944, sur le chemin du retour, alors qu’il quitte à pied la ville de Saint-Saëns,
le chauffeur d’une camionnette s’arrête à sa hauteur et lui propose de le ramener
jusqu’à Neufchâtel-en-Bray. Il rejoint à bord cinq jeunes FTPF, Jean Auriol
, Christian Barais
, Louis Fromager
, Paul Lesueur
et Jacques Papin qui effectuent un transport d’armes à Illois (Seine-Inférieure).
Le véhicule reprend ensuite sa route, mais tombe en panne un peu plus loin, dans la
côte des Hayons, sur la commune d’Esclavelles.
Les six hommes s’affairent autour de leur véhicule pour tenter de le réparer quand une automobile allemande venant de Neufchâtel les dépasse, puis fait marche arrière pour s’arrêter à leur hauteur. Des soldats en descendent et leur demandent ce qu'ils font là. Jean Auriol répond qu'ils travaillent pour l'organisation Todt. Les Allemands fouillent néanmoins le véhicule et trouvent un fusil mitrailleur caché sous la banquette. Ils mettent alors les six hommes en joue et les font monter dans la camionnette, puis descendre deux par deux pour les fouiller. Un révolver allemand est découvert sur Jean Auriol. Jacques Papin et Paul Lesueur parviennent quant à eux à se débarrasser de leurs armes sans attirer l’attention.
Les Allemands conduisent ensuite leurs prisonniers dans un petit chemin voisin. Jacques Papin parvient à ce moment à s’enfuir en zigzaguant pour éviter les balles et se cache dans un arbre jusqu’à la nuit, puis dans un bâtiment jusqu’au surlendemain matin. Ses camarades sont exécutés, vers 18 heures 30, dans un bois situé en bordure de la route où leurs corps sont retrouvés le 1er septembre, criblés de balles.
Les noms des cinq fusillés de la côte des Hayons figurent sur un monument érigé en 1947 sur le lieu de leur exécution.
Sources : SHD-Caen : 21P562990 et 21P609669 (dossiers de Louis Fromager et Paul Lesueur, déposition de Paul Normand, 11 septembre 1944) ; fusilles-40-44.maitron.fr
Arnaud Boulligny, Vanina Brière
Mots-clés :
- 9-3-1927
- Neufchâtel-en-Bray, Seine-Inférieure
- Ménonval, Seine-Inférieure
- 29-8-1944
- Esclavelles, Seine-Inférieure
- 29-8-1944
- Esclavelles, Seine-Inférieure




