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LONGE René, Édouard

Né le 16 avril 1896 à Bézancourt (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; fusillé le 30 janvier 1942 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure).

LONGE René, Édouard // Naissance : 16-4-1896 à Bézancourt (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 30-1-1942 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Décédé

Fils d’un couple de boulangers, René Longé, travaille comme clerc d’huissier à Bézancourt, lorsqu’il est ajourné par la commission militaire de réforme de Rouen (Seine-Inférieure) en 1917. Après avoir suivi les cours de l’École normale d’instituteurs de Rouen, il est nommé instituteur adjoint à l’école Géricault en 1924. Il enseigne ensuite au Petit-Quevilly (Seine-Inférieure). Marié à Andrée Ybert, le couple réside avec leur fils Michel Lien interne (né en 1924) au 29 rue Coignebert en 1923, puis au 21 rue Saint Nicaise à partir de 1926.

Membre du Parti communiste, il rejoint par conviction le syndicat de l’enseignement laïque de Seine-Inférieure en devenant trésorier jusqu’en 1939. Ami d’André Pican Lien interne, Roger Poujol Lien interne et Suzanne Costentin Lien interne, enseignants comme lui, il participe à la reconstitution du PCF clandestin, et assure la responsabilité de la collecte des fonds pour le soutien des familles des emprisonnés. C’est à son domicile que l’Avenir normand, publication clandestine du Parti communiste, est déposé avant d’être diffusé dans l’agglomération rouennaise.

Dénoncé, le militant est arrêté dans sa classe le 22 octobre 1941 ainsi que son fils, Michel, élève du lycée Corneille de Rouen, et incarcéré au Palais de justice (où il est torturé) puis à la prison Bonne-Nouvelle à partir du 20 janvier 1942. Ces deux arrestations interviennent dans le cadre de la rafle des 21 et 22 octobre 1941 dans laquelle plus de 150 communistes de Seine-Inférieure sont arrêtés et emprisonnés. Ce coup de filet, soigneusement organisé par la police française dans le département, est une riposte à l’entrée du Parti communiste dans la lutte armée et les sabotages depuis août 1941. L’instituteur est ainsi arrêté, jugé et exécuté pour « intelligence avec l’ennemi » le même jour que quatre militants de la vallée du Cailly : Henri Billaux Lien interne, Fernand Dubuc Lien interne, Charles Tierce Lien interne et Raymond Duflo Lien interne.

Jugé le 20 janvier 1942, René Longé fait preuve d’un courage exemplaire, songeant surtout à sauver son fils. Il est condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Rouen FK 517 le 20 janvier 1942 puis fusillé le 30 janvier 1942.

Son nom figure sur le monument commémoratif de l’ancien stand de tir du Madrillet ainsi que sur celui de l'ancienne École Normale Primaire de Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P 565799 ; fusilles-40-44.maitron.fr, memorialgenweb.org 

Jean-Paul Nicolas

Mots-clés :

Fusillé
  • 16-4-1896
  • Bézancourt, Seine-Inférieure
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 22-10-1941
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
Décédé
  • 30-1-1942
  • Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
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