
Photo : SHD-Caen
BILLY Maurice, Paul
Né le 4 avril 1912 à Champagne-sur-Oise (Seine-et-Oise) ; domicilié à Saint-Sylvain (Calvados) ; exécuté le 6 juin 1944 à Caen (Calvados).
BILLY Maurice, Paul // Naissance : 4-4-1912 à Champagne-sur-Oise (Seine-et-Oise) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Exécuté le 6-6-1944 à Caen (Calvados) ; Décédé
Maurice Billy est le fils d’Alexandre et de Louise (née Ober). A la fin de son congé
de travailleur requis, en ce mois de mai 1944, cet ouvrier mécanicien de 32 ans, employé
dans une usine de Mülheim, dans la Ruhr, a décidé qu’il ne retournerait pas en Allemagne.
Domicilié chez ses parents, à Paris, dans le 17e arrondissement, nous ignorons dans quelles circonstances, Maurice Billy est parvenu
jusqu’à Saint-Sylvain (Calvados), dans la ferme de Louis et Amélie Lechevalier. A-t-il
suivi la filière du docteur Derrien, médecin à Argences et résistant, qui dirige les
jeunes refusant de répondre aux convocations du STO vers la cure de l’abbé Renouf
à Saint-Sylvain ? Toujours est-il que le Parisien intègre un petit groupe de jeunes
hommes, constitué de réfractaires arrivés, pour la plupart, avant lui, Paul Vivier
, Paul Chaléat
, Gabriel James
. A Saint-Sylvain, le fils des fermiers, Roger Lechevalier, est engagé dans la Résistance.
Il a pour ami Daniel Fontaine, 21 ans, comme lui, un ancien de la JAC, qui fait la
liaison avec le Dr. Derrien. Depuis la fin de 1943, il recrute parmi les jeunes qui
se cachent pour ne pas partir en Allemagne. Maurice Billy reçoit de faux papiers au
nom de Marcel Brethou, né à Amiens. Le moment venu, ils seront armés et organisés
en groupes de combat. Quand les jeunes de Saint-Sylvain deviennent trop nombreux,
les plus anciens sont dirigés vers Ouilly-le-Tesson, où l’abbé Bousso
les place dans diverses fermes des environs. Malheureusement, la Gestapo de Caen parvient à retourner un de ces jeunes, Léon Henri, et à l’utiliser pour infiltrer
le réseau créé par le Dr. Derrien. Le 2 juin 1944, celui-ci est arrêté à Argences,
avec sa compagne et un jeune réfractaire. C’est le début d’un vaste coup de filet
qui démantèle toute l’organisation à Saint-Sylvain, à Rouvres et à Ouilly-le-Tesson.
Maurice Billy est arrêté, avec les époux Lechevalier, et les deux jeunes qui se trouvaient
à la ferme ce jour-là. Conduits à la Maison d’arrêt de Caen, Maurice Billy subit le
même sort que ses infortunés compagnons de résistance, tous assassinés le jour même
du Débarquement, dans l’une des courettes qui servaient de promenoir aux détenus.
Son nom figure sur le monument commémoratif des fusillés du 6 juin à Caen ainsi que sur la stèle commémorative aux résistants d’Ouilly-le-Tesson.
Sources : SHD-Caen : 21P 246910 et 21P 425899 ; Archives Jean-Marie Guyot ; Gérard Fournier, Si près de la liberté ; memorialgenweb.org
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 4-4-1912
- Champagne-sur-Oise, Seine-et-Oise
- Paris, Seine
- Saint-Sylvain, Calvados
- 2-6-1944
- Saint-Sylvain, Calvados
- Caen, Maison d'arrêt, Calvados
- 6-6-1944
- Caen, Calvados




