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VIVIER Paul, Georges, Henri

Né le 18 décembre 1921 à Saint-Julien-le-Faucon (Calvados) ; domicilié à Saint-Sylvain (Calvados) ; exécuté le 6 juin 1944 à Caen (Calvados).

VIVIER Paul, Georges, Henri // Naissance : 18-12-1921 à Saint-Julien-le-Faucon (Calvados) ; Domicile : Saint-Julien-le-Faucon Calvados () ; Repression : Exécuté le 6-6-1944 à Caen (Calvados) ; Décédé

Paul Vivier est issu d’un milieu social très modeste. Sa mère, ouvrière lingère, veuve d’un ferblantier décédé brutalement en 1916, après seulement quatre années de mariage, s’est remariée avec un journalier originaire de Livarot (Calvados). Elle doit élever deux enfants nés en 1913 et 1914 de cette première union, et deux autres enfants, issus du second mariage, Bernard, en 1920, et Paul, l’année suivante. Pour ce dernier, il n’est question de prolonger des études après le certificat d’études primaires. Paul Vivier doit donc se louer, ici et là, comme ouvrier agricole dans les fermes des environs de Mézidon (Calvados). Sa classe d’âge étant directement concernée par la loi du 16 février 1943 instituant le service du travail obligatoire, le jeune homme refuse de partir en Allemagne pour servir l’industrie de guerre du Reich. Comment est-il informé qu’un couple d’agriculteurs de Saint-Sylvain accepte de cacher les réfractaires au STO ? Nous l’ignorons. Toujours est-il que Paul Vivier trouve refuge dans la ferme de Louis Lien interne et Amélie Lechevalier. Le couple abrite déjà d’autres jeunes dans la même situation, certains arrivés de région parisienne, comme Maurice Billy Lien interne, ou bien domiciliés dans la région, comme Paul Chaléat Lien interne ou Gabriel James Lien interne. Plusieurs d’entre eux sont envoyés par le docteur Derrien Lien interne d’Argences (Calvados), un des responsables du mouvement de résistance OCM, à l’Est de Caen. Peu à peu, une véritable filière se créé dans la plaine de Caen à Falaise jusqu’à Maizières, Rouvres, Ouilly-le-Tesson (Calvados), pour soustraire les réfractaires aux convocations du STO, de plus en plus nombreux, en ce début d’année 1944. Malheureusement, l’un d’eux, peu après son passage par cette filière, se livre à du marché noir et tombe entre les griffes de la Gestapo. Se mettant à son service, il livre tous les membres du réseau qu’il a été amené à croiser. Le 2 juin 1944, la police de sûreté allemande de Caen et son indicateur investit la ferme de Saint-Sylvain et arrête toutes les personnes présentes : les époux Lechevalier, et trois réfractaires, parmi lesquels Paul Vivier. Le 6 juin 1944, celui-ci est exécuté à la Maison d’arrêt de Caen avec tous ceux qui ont été arrêtés dans le réseau du docteur Derrien. Leurs corps font partis des 70 à 80 victimes exécutées le 6 juin à la prison de Caen dont nous n’avons jamais retrouver les dépouilles.

Son nom figure sur le monument commémoratif en hommage « aux résistants abattus à la prison de Caen le 6 juin 1944 » situé entre le Musée Mémorial de Caen et les jardins du souvenirs Britannique à Caen. De plus, sa mémoire est honorée sur la stèle commémorative des résistants à Ouilly-le-Tesson.

Sources : SHD-Caen : 21P275176 ; Archives MRDN ; Fournier G., Si près de la liberté, 2007, 208p. ; Quellien J. (dir), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p. 235 ; memorialgenweb.org

Gérard Fournier

Mots-clés :

Exécuté
  • 18-12-1921
  • Saint-Julien-le-Faucon, Calvados
  • Saint-Julien-le-Faucon, Calvados
  • 2-6-1944
  • Saint-Sylvain, Calvados
  1. Caen, Maison d'arrêt, Calvados
Décédé
  • 6-6-1944
  • Caen, Calvados
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