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SENDERS Simon

Né le 9 novembre 1902 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; domicilié à Elbeuf ; déporté le 22 juin 1942 à Auschwitz ; assassiné.

SENDERS Simon // Naissance : 9-11-1902 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 22-6-1942 à  ;  ; Assassiné

Fils d’Isaac Senders et de Fanny Batakès Lien interne, réfugiés russes vivant depuis les années 1880 à Elbeuf, Simon est l’unique garçon d’une fratrie de quatre enfants. En 1925, il devient marchand ambulant en pâtisserie, profession qu’exercent aussi ses parents et sa sœur Germaine Lien interne. En 1934, il épouse à Elbeuf Chana Kac Lien interne, originaire de Pologne. L’unique enfant du couple, Serge Lien interne, naît le 29 avril 1936. Après le décès de son père Isaac en 1939, Simon travaille comme pâtissier pour le compte de sa mère.

Mobilisé en 1940, il ne semble pas avoir été fait prisonnier. De retour à Elbeuf, il est enregistré, lors du recensement des Juifs d’octobre 1940, avec son épouse et son fils au 44 rue de Caudebec (actuelle rue du Général de Gaulle). En juillet 1941, la législation antisémite lui ayant interdit d’exercer son commerce, il adresse une supplique au Maréchal Pétain pour tenter d’obtenir une dérogation afin de faire vivre sa famille.

Simon est arrêté dans la nuit du 6 au 7 mai 1942, lors de la rafle de 77 hommes juifs de 18 à 54 ans dans l’agglomération rouennaise et le canton d’Elbeuf. C’est la gendarmerie française qui procède à l’arrestation des cinq Elbeuviens, parmi lesquels figure aussi Maurice Sender Lien interne, le cousin de Simon. La rafle est décidée par la section antijuive de la Gestapo de Paris et organisée en liaison avec la Sipo-SD régionale. D’abord interné à la maison d’arrêt Bonne-Nouvelle à Rouen, secteur allemand, Simon Sender est transféré le 12 mai au camp de Drancy, puis il est déporté dans le convoi no 3 du 22 juin 1942 à destination d’Auschwitz. Sélectionné pour le travail forcé à son entrée dans le camp (mle 41126), il est assassiné le 13 juillet 1942, selon les registres des décès d’Auschwitz, soit trois jours avant son cousin Maurice ; c’est aussi cette date qui est retenue à l’état civil français.

Sa mère Fanny, son épouse Chana et son fils Serge sont eux aussi déportés sans retour quelques mois plus tard.

Le nom de Simon Sender(s) figure sur la stèle des Juifs déportés du cimetière Saint-Jean à Elbeuf et celui de Simon Sender sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.

Sources : Archives Musée Auschwitz ; SHD-Caen : 21P 538 292 ; AD76 : 51W170, 22WZ11604, 4M230 ; AM (Elbeuf) : 4H-ELB136, ELB137 ; EC (Elbeuf) ; D. Chauvel, « Les Juifs elbeuviens déportés », Bulletin de la Société de l’Histoire d’Elbeuf no 21, 1994, p. 20 ; memorialdelashoah.org ; gallica.bnf

Corinne Bouillot

Mots-clés :

Déporté
  • 9-11-1902
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  • 6-5-1942
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Drancy, Seine
22-6-1942, K03
  1. Auschwitz (41126)
Assassiné
  • NA -NA -NA
  • Auschwitz, Pologne
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