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TRANCHAND Joseph, Désiré, Victor

Photo : ONaCVG

TRANCHAND Joseph, Désiré, Victor

Né le 29 décembre 1897 à Touques (Calvados) ; domicilié à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 janvier 1944 à Buchenwald ; rescapé.

TRANCHAND Joseph, Désiré, Victor // Naissance : 29-12-1897 à Touques (Calvados) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à  ;  ; Rescapé Gross Pankow Allemagne

Joseph Tranchand se marie en 1921 avec Laurence Maymat à Gargenville (Seine-et-Oise) et vient travailler à Elbeuf comme électricien. Début 1941, il entre en relation avec René Brunet Lien interne de Saint-Aubin-lès-Elbeuf et son groupe de résistants. Ils fabriquent des faux papiers, rédigent et distribuent tracts et journaux clandestins et, à l’occasion, récupèrent des armes Relativement isolé dans ses débuts, le « groupe autonome d’Elbeuf » est par la suite reconnu par le chef du mouvement Résistance et est rattaché au Front national en mai 1942.

Marcel Lucas Lien interne anime le groupe qui s’est constitué au sein du Service électrique de la ville d’Elbeuf avec André Pourpoint, René Fresneau, Florentin Lefrançois, Georges Tempier Lien interne, Jean Delaunay Lien interne et Joseph Tranchand. Ce dernier remplace le chef du groupe après son arrestation le 29 juillet 1942, tout en prenant la tête d’un groupe à la Haye-Malherbe. L’ouvrier électricien est aussi en relation avec les autres chefs de groupe d’Elbeuf réunis en un comité directeur qui coordonne les opérations. Il encadre et entraîne les jeunes réfractaires au STO qui se sont cachés dans la région, du côté du département de l’Eure, avec Lucien Lancelevée Lien interne chef du groupe de Saint-Éloi de Fourques, et Marcel Muller chef du groupe de Boissey-le-Châtel.

À partir de mars 1943, Joseph Tranchand renseigne le réseau Alliance, comme l’atteste Marie-Madeleine Méric, cheffe de ce réseau. Mais un agent double le dénonce et il est arrêté le 25 septembre 1943 à Elbeuf par la Gestapo ; il est d’abord incarcéré à la prison de Rouen puis transféré le 16 janvier 1944 au Fronstalag 122 de Royallieu à Compiègne (mle  25 281). Il est ensuite déporté au camp de concentration de Buchenwald le 27 janvier où il arrive le 29 (mle   44 642). Affecté enfin au Kommando de Schönebeck fin février, il doit fabriquer des pièces pour les avions Junkers, 12 heures par jour, avec des quarts de nuit. Ce site, situé non loin de de Magdebourg en Saxe Anhalt, est évacué le 11 avril 1945 dans la précipitation vers le KL Sachsenhausen. Les détenus franchissent à pied 500 km en 23 jours dans les terribles « marches de la mort », avant d’être libérés le 3 mai par les Américains à Gross Pankow. Joseph Tranchand est rapatrié le 22 mai par le centre d’accueil de Valenciennes (Nord).

Il décède le 27 janvier 1962 à la Haye-Malherbe (Eure).

Sources : SDH-Caen : 21P683793 ; « mémoires de René Brunet », Bulletin de la Société de l’Histoire d’Elbeuf n° 43-44 ; asso-buchenwald-dora.com

Hervé Arson

Mots-clés :

Déporté
  • 29-12-1897
  • Touques, Calvados
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  • 25-9-1943
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (25281)
27-1-1944, I.173
  1. Buchenwald (44642)
  2. Schönebeck (44642)
Rescapé
  • 3-5-1945
  • Gross Pankow, Allemagne
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