La philosophie militante de Merleau-Ponty

« Toute philosophie existante est militante » (La Nature ou le monde du silence) – Loin de constituer un paradoxe pour Merleau-Ponty, philosophie et militantisme se conjuguent au sein de son projet intellectuel. Sans renoncer à l’exigence et la rigueur phénoménologiques, il développe une pensée originale du politique où le philosophe a un rôle à jouer. Philosophie et militantisme sont renvoyés à leur source commune et originaire, l’engagement immémorial en un monde par le corps et la foi qui l’accompagne. Considérant à parts égales philosophie et politique, cet ouvrage entend redessiner les contours de la pensée de Merleau-Ponty à égale distance de l’idéologie de l’idéal militant et de la philosophie de survol désengagée du monde qui l’entoure. Intransigeant, l’effort merleau-pontien le conduit à élaborer une forme neuve d’expression dans ses essais politiques habituellement délaissés par ses commentateurs et ici resitués dans l’économie générale de l’oeuvre. Déconstruisant les figures d’autorité symbolique, le philosophe dévoile les sources vives des institutions. L’empiètement de la philosophie et de la politique, dont Merleau-Ponty interroge le bon usage, fait ainsi de la philosophie un contre-pouvoir permanent. Corps-à-corps avec l’événement, inclassable, la philosophie militante de Merleau-Ponty s’avère riche d’instruction pour le présent de l’action et de la pensée.

Claire Dodeman, agrégée de philosophie, diplômée en droit et auteure d’une thèse de doctorat en philosophie dirigée par Emmanuel Housset, est actuellement membre associée de l’équipe de recherches Identité et Subjectivité de l’Université

Guillaume SCHUPPERT (ATER à Sorbonne université, Centre Victor Basch, associé aux Archives Poincaré) et Bruno TRENTINI (maître de conférence à l’université de Lorraine, EA Écritures) : L’Esthétique, une philosophie de la perception de Bence Nanay

Jacques-Olivier BÉGOT (professeur à l’université de Rennes 1, Centre Atlantique de philosophie) : Notes sur la littérature d’Adorno

Florian VILLAIN (ATER à l’université de Caen, CERReV) : Présentation des Formes du visible de Philippe Descola

Guillaume SCHUPPERT (ATER à Sorbonne université, Centre Victor Basch, associé aux Archives Poincaré) et Bruno TRENTINI (maître de conférence à l’université de Lorraine, EA Écritures) : L’Esthétique, une philosophie de la perception de Bence Nanay

Aurélien Renaudière (Lieutenant de l’Armée de Terre, officier chargé de recherche au Service Historique de la Défense (Vincennes). 

Doctorant en histoire moderne et contemporaine) :

La guerre dans la ville. Enjeux stratégiques et contraintes opératives en contexte urbain. Études de cas dans la deuxième moitié du XXe siècle.

Thierry Wiedemann (Docteur en histoire, Directeur de l’Institut français d’analyse stratégique, ancien chercheur  au Service historique de la Défense et à l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire) :

La ville dans les cultures de guerre.

Le programme émergent « Vulnérabilités, Santé et Société » est une refondation du programme « Santé Maladie et Handicap ». En introduisant la thématique contemporaine des vulnérabilités (commune à différents laboratoires de l’Université Caen Normandie), il permet une ouverture à des domaines de recherches transdisciplinaires, au-delà des questions posées par la maladie et le handicap. Le regard des sciences humaines et sociales incluant les arts et les lettres s’avère particulièrement fécond pour saisir les enjeux contemporains des questions posées par les vulnérabilités et la santé.