Mise en tas avant le battage
Les meules confectionnées avec ce qui a été coupé par l’espigadora sont « plus longues, plus larges et plus hautes que celles issues du travail des moissonneuses-lieuses », qui ont la forme « d’un parallélépipède rectangle plus haut et presque parfait » (Joseph Fuster). Chez Robert Hugonnot, on confectionne 2 meules qui se font face avec un espace au milieu pour la batteuse à grand travail actionnée par une locomobile. Les années de bonnes récoltes, elles peuvent atteindre 5 à 8 m de haut. Au centre de chaque meule, à partir du niveau supérieur de la batteuse – on engrène toujours par le dessus –, on aménage une sorte d’escalier à 2 ou 3 marches avec des portes d’écurie dégondées pour le besoin et posées à plat (schéma 6).
Voir les battages (B14, B15, B16)
Traitement de la paille à la sortie de la batteuse
Chez Joseph Fuster, après avoir été battue, la paille passe dans un sasseur, appelé aussi « bourricot », qui la hache et la « rejette à l’extérieur dans un nuage de poussière ». Chez Robert Hugonnot, la paille passe également dans un sasseur qui récupère les derniers grains éventuels, puis elle est broyée. Elle tombe alors dans un grand filet posé au sol. Quand il est plein, un mulet tire un câble d’acier pour que le contenu du filet arrive directement sur la meule en construction (schéma 7).
Voir le filet californien (B17)