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Des véhicules de forme inhabituelle : les charretons

À structure métallique légère et équipés de hauts bords en tôle ou en grillage, 4 ou 5 charretons à 2 ou 4 roues (de 4 m de long sur 2,5 m chez Joseph Fuster) se relayent pour se placer sous l’élévateur et avancer parallèlement à la machine. Le côté sous l’élévateur a 30 cm de moins que l’autre qui mesure 1,8 m, d’où le profil asymétrique particulier de ce véhicule dont l’idée provient de Californie (schéma 4).

Schéma 4. Profil du charreton vu de l’arrière
Source : Joseph FUSTER, 2007.

Chaque charreton est tiré par 3 mules (une dans les brancards et une de chaque côté) et 2 hommes : l’un dedans pour recevoir et égaliser ce qui tombe de l’élévateur, l’autre pour mener les animaux. Chez Gilbert Berthet, il y a 2 sortes de charretons, en bois ou en métal. Certains, très grands, à 4 roues et tirés par des chevaux, sont grillagés (photo 4).

Photo 4. Charreton grillagé dans une grande ferme du Sersou
Source : BERTHAULT, Journal d’agriculture pratique, 1923, vol. 2, p. 274.

Les charretons, vendus en même temps que l’espigadora et ne portant pas de marque particulière, sont sans doute fabriqués localement. Conçus pour accompagner l’espigadora, ils ne sont pourtant pas remisés en dehors de la période des moissons et peuvent servir le reste de l’année à transporter la paille vers les écuries (litière et rations des animaux) et les fourrages au printemps. Pour transporter la moisson chez Robert Hugonnot dans le Constantinois, ce sont les tombereaux de la ferme que l’on aménage en leur posant des ridelles en « grillage à poule » pour doubler leur volume. On a donc un chariot tiré par 2 bœufs et un fourgon tiré par 2 mulets qui, eux, nécessitent 3 ou 4 personnes chacun (1 conducteur et 2 à 3 fourches pour charger) - (schéma 5).

Schéma 5. Tombereau du Constantinois
Source : Robert HUGONNOT, 2007.

> Voir d’autres charretons (B12, B13)

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oui
titre de l'exposition: 
machinisme colonial
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