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SCHIMOULA Estrea

Née en 1874 à Smyrne (Turquie) ; domiciliée à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; déportée le 11 février 1943 à Auschwitz ; assassinée.

SCHIMOULA Estrea // Naissance : NA-NA-1874 à Smyrne (Turquie) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 11-2-1943 à  ;  ; Assassinée

Son identité est mal connue. Selon les sources, elle se nomme Samuel ou Simsola ou encore Schimoula. De même, le nom de son mari est parfois orthographié Guarguir ou Gargui. De nationalité turque, Estrea (Esther) Garguir née Schimoula est la mère de Perla Kavayero Lien interne. Veuve, elle vit chez sa fille et son mari Moïse Lien interne au 48 rue du Cours à Sotteville-lès-Rouen, dans la banlieue de Rouen. Dans la nuit du 15 au 16 janvier 1943, elle est arrêtée à son domicile par la police française, parce qu’elle est née juive, avec ses enfants et petits-enfants : Sarah Lien interne, Esther Lien interne, Elie Lien interne, Diamante Lien interne et Suzanne Lien interne. La section antijuive de la Gestapo de Paris, dont l’objectif est « de liquider le département de ses Juifs », tire profit de l’attentat commis le 2 janvier sur un officier de la Feldkommandantur 517, abattu par un résistant FTP près de la gare de Rouen rive droite. Il ordonne l’arrestation immédiate des Juifs du département, avec l’accord de l’officier SS Adolf Eichmann et l’aide du Kommando régional de la Sipo-SD installé 9, rue du Donjon à Rouen. Estrea Garguir est amenée au commissariat central de police près de l’hôtel de ville de Rouen, où son identité est encore vérifiée. Puis elle est détenue quelques heures dans le centre d’internement, aménagé dans une partie de l’actuel collège Fontenelle rue des Requis. Avant la fin du couvre-feu, elle est transférée par le train de Paris gare Saint Lazare et un autobus réquisitionné dans le camp de Drancy (Seine), où elle est internée (matricule 31932) en fin d’après-midi. Le 11 février 1943, elle est déportée avec sa famille et un millier de victimes par le convoi n°47 dans le camp d’extermination d’Auschwitz où elle est assassinée à l’arrivée. Estrea Garguir n’est pas tombée dans l’oubli : son nom figure sur le mémorial de la synagogue, sur un Pavé de Mémoire posé devant son dernier domicile et à Paris sur le Mur des noms au Mémorial de la Shoah.

Sources : SHD-Caen : 21P453731 ; Yad Vashem : feuille de témoignage ; Mémorial de la Shoah : fichier Drancy ; AD76 : 3352W2, 51W170, 22W ; Z11938 ; Holstein D., Je ne vous oublierai jamais mes enfants d’Auschwitz, 1995, p. 31-35 ; Holstein D., Le Manuscrit de Cayeux-sur-Mer juillet-août 1945, 2008, p.189-200 ; Bottois F., De Rouen à Auschwitz Les Juifs du Grand Rouen et la Shoah 9 juin 1940-30 août 1944, 2015, p. 211-230 ; stevemorse.org

Françoise Bottois

Mots-clés :

Déportée
  • NA-NA-1874
  • Smyrne, Turquie
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Drancy, Seine
11-2-1943, K47
  1. Auschwitz
Assassinée
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