
BLONDEL Léon
Né le 18/01/1891 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; exécuté le 26 août 1944 à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure).
BLONDEL Léon // Naissance : 18-1-1891 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Tué en action le 26-8-1944 à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure) ; Décédé
Employé à la SNCF depuis la fin de la Première Guerre mondiale, Léon Blondel occupe un poste de mécanicien depuis janvier 1940. Il habite 2 rue Tirard à Sotteville-lès-Rouen, une petite ville industrielle de la banlieue de Rouen. Au mois d’août 1944, il rejoint les résistants qui apportent leurs soutiens à l’armée canadienne en passe de libérer la région de Rouen, à la poursuite d’une armée allemande en fuite, soucieuse de franchir la Seine au plus vite.
Le 26 août 1944, répondant à un ordre du capitaine Fradin, chef local des FFI, Léon
Blondel part avec cinq camarades, Bernard Flament
, Lucien
et Marcel Carpentier
, Léonard Cordemans
et Gaston Quibel
afin de récupérer des armes et du matériel dans des camions allemands paraissant
abandonnés, au lieu-dit Le Chapeau à Trois Cornes, un carrefour au cœur de la forêt
de la Londe-Rouvray. Ce jour-là, Diogène Legrand, garde des Eaux-et-Forêts, logé dans
la maison forestière assiste avec sa famille au drame qui s’y déroule durant quatre
longues heures. Vers 14h, trente à quarante soldats SS et leurs officiers pénètrent sa maison et réclament qu’on les nourrisse. Pendant
que son épouse s’exécute, il voit arriver des soldats qui amènent successivement Bernard
Flament puis Marcel Carpentier, Gaston Quibel et Léon Blondel. Bernard Flamant, sur
qui on a trouvé des grenades, est blessé d’une balle de revolver, trainé et exécuté
à la mitraillette dans le jardin. Peu de temps après, entrent dans la maison deux
autres prisonniers : Léonard Cordemans et Lucien Carpentier. Ils sont tous fusillés
à la mitraillette ou exécuté au revolver près de la maison forestière en bordure de
forêt… « Nous entendions distinctement les détonations », témoigne le garde forestier.
Les bourreaux quittent les lieux dans la nuit, après avoir pillé la maison et ses
propriétaires.
Le même jour, neuf civils sont également tués dans des circonstances tragiques. Leurs
corps sont ramenés en ville par la population de Saint-Étienne, et inhumés lors d’une
cérémonie rassemblant les victimes abattues le même jour au même endroit ainsi que
Maurice Blot
, tué dans la ville.
Le nom de Léon Blondel figure sur le monument du dépôt de Sotteville, à Sotteville-lès-Rouen et sur la plaque de la gare de Rouen-Rive-Droite, à Rouen (Seine-Maritime). Il est aussi mentionné sur le monument aux morts et au carré militaire de Sotteville-lès-Rouen.
Sources : SHD-Caen : 16P65306, 21P247260 ; AD76 : 4979W1, T. Fontaine (dir.), Cheminots victimes de la répression, p. 198-199 ; Journal de Rouen, 31 août 1944, maitron-fusilles-40-44.fr, memorialgenweb.org
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 18-1-1891
- Rouen, Seine-Inférieure
- Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
- 26-8-1944
- Le Rouvray, Seine-Inférieure
- 26-8-1944
- Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Inférieure




