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CARPENTIER Lucien

Né le 26 mars 1905 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; tué en action le 26 août 1944 à Saint-Étienne-du- Rouvray.

CARPENTIER Lucien // Naissance : 26-3-1905 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Tué en action le 26-8-1944 à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure) ; Décédé

Marié à Germaine Legonin, Lucien Carpentier est camionneur et vit 122 rue de la République, à Sotteville-lès-Rouen. Il rejoint les FFI en août 1944, au moment de la libération de la région, aux côtés de son frère Marcel Lien interne.

À la fin du mois d’août 1944, la région de Rouen est en passe d’être libérée. En effet, la Wehrmacht cherche dorénavant à gagner les berges de la Seine afin de franchir le fleuve, dernier barrage contre ses poursuivants. Nombre de soldats allemands abandonnent leurs chargements afin de faciliter leur fuite. La forêt est propice aux maquisards… mais aussi aux éléments épars de la Wehrmacht qui n’hésitent pas à éliminer la moindre résistance à leur avancée vers le nord. Le 26 août 1944, répondant à un ordre du capitaine Fradin, chef local des FFI, Lucien Carpentier part avec quatre camarades, Léon Blondel Lien interne, Bernard Flament Lien interne, Léonard Cordemans Lien interne et Gaston Quibel Lien interne et son frère Marcel Carpentier, afin de récupérer des armes et du matériel dans des camions allemands paraissant abandonnés, au lieu-dit Le Chapeau à Trois Cornes, un carrefour au cœur de la forêt de la Londe-Rouvray. Ce jour-là, Diogène Legrand, garde des Eaux-et-Forêts, logé dans la maison forestière assiste avec sa famille au drame qui s’y déroule durant quatre longues heures. Vers 14h, trente à quarante soldats SS et leurs officiers pénètrent sa maison et réclament qu’on les nourrisse. Pendant que son épouse s’exécute, il voit arriver des soldats qui amènent successivement Bernard Flament puis Marcel Carpentier, Gaston Quibel et Edmond Blondel. Bernard Flamant, sur qui on a trouvé des grenades, est blessé d’une balle de revolver, trainé et exécuté à la mitraillette dans le jardin. Peu de temps après, entrent dans la maison deux autres prisonniers : Léonard Cordemans et Lucien Carpentier. Ils sont tous fusillés à la mitraillette ou au revolver près de la maison forestière en bordure de forêt… « Nous entendions distinctement les détonations » témoigne le garde forestier. Les bourreaux quittent les lieux dans la nuit, après avoir pillé la maison et ses propriétaires.

Le même jour, neuf civils sont également abattus non loin de là. Leurs corps sont ramenés avec ceux des résistants en ville par la population de Saint-Étienne, et inhumés lors d’une cérémonie rassemblant les victimes abattues le même jour ainsi que Maurice Blot Lien interne, tué dans la ville.

Son nom figure sur le monument aux morts de Sotteville-lès-Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P38743, 27 P 253 ; SHD-Vincennes : 16P107952, AD76 : 4979W1, Journal de Rouen, 31 août 1944 ; maitron-fusilles-40-44.fr, memorialgenweb.org

Catherine Voranger

Mots-clés :

Tué en action
  • 26-3-1905
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • 26-8-1944
  • Le Rouvray, Seine-Inférieure
Décédé
  • 26-8-1944
  • Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Inférieure
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