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CARPENTIER Marcel, Raymond

Né le 1er juillet 1896 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Sotteville-lès-Rouen ; tué en action le 26 août 1944 à Saint-Étienne-du- Rouvray.

CARPENTIER Marcel, Raymond // Naissance : 29-6-1896 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Tué en action le 26-8-1944 à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure) ; Décédé

Marié à Georgette Pack, Marcel Carpentier est mécanicien et vit 45 rue des épis, à Sotteville-lès-Rouen. Il est mobilisé de septembre 1916 à septembre 1919. Il rejoint les FFI en août 1944, au moment de la libération de la région, aux côtés de son frère Lucien Lien interne.

À la fin du mois d’août 1944, la région de Rouen est en passe d’être libérée. En effet, la Wehrmacht cherche dorénavant à gagner les berges de la Seine afin de franchir le fleuve, dernier barrage contre ses poursuivants. Nombre de soldats allemands abandonnent leurs chargements afin de faciliter leur fuite. La forêt est propice aux maquisards… mais aussi aux éléments épars de la Wehrmacht qui n’hésitent pas à éliminer la moindre résistance à leur avancée vers le nord. Le 26 août 1944, répondant à un ordre du capitaine Fradin, chef local des FFI, Marcel Carpentier et son frère Carpentier part avec quatre camarades, Léon Blondel Lien interne, Bernard Flament Lien interne, Léonard Cordemans Lien interne et Gaston Quibel Lien interne, afin de récupérer des armes et du matériel dans des camions allemands paraissant abandonnés, au lieu-dit Le Chapeau à Trois Cornes, un carrefour au cœur de la forêt de la Londe-Rouvray. Ce jour-là, Diogène Legrand, garde des Eaux-et-Forêts, logé dans la maison forestière assiste avec sa famille au drame qui s’y déroule durant quatre longues heures. Vers 14h, trente à quarante soldats SS et leurs officiers pénètrent sa maison et réclament qu’on les nourrisse. Pendant que son épouse s’exécute, il voit arriver des soldats qui amènent successivement Bernard Flament puis Marcel Carpentier, Gaston Quibel et Edmond Blondel. Bernard Flament, sur qui on a trouvé des grenades, est blessé d’une balle de revolver, trainé et exécuté à la mitraillette dans le jardin. Peu de temps après, entrent dans la maison deux autres prisonniers : Léonard Cordemans et Lucien Carpentier. Ils sont tous fusillés à la mitraillette ou au revolver près de la maison forestière en bordure de forêt… « Nous entendions distinctement les détonations » témoigne le garde forestier. Les bourreaux quittent les lieux dans la nuit, après avoir pillé la maison et ses propriétaires.

Le même jour, neuf civils sont également tués alors qu’ils cherchaient aussi à récupérer des armes ou des vivres dans les camions abandonnés. Il s’agit de Louise Lebret Lien interne et Marie-Louise Cellier Lien interne, Camille Demeaux Lien interne, Jean-Claude Ferreira-Mogo Lien interne, Marcel Leroy Lien interne, Georges Roëlant Lien interne, Bruno Videira Lien interne, Jules Visconti Lien interne et Pierre Fiant Lien interne. Leurs corps sont ramenés en ville par la population de Saint-Étienne, et inhumés lors d’une cérémonie rassemblant les victimes abattues le même jour au même endroit ainsi que Maurice Blot Lien interne, tué dans la ville.

Son nom figure sur le monument aux morts de Sotteville-lès-Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P38748 ; SHD-Vincennes : 16P107950, AD76 : 4979W1, Journal de Rouen, 31 août 1944 ; maitron-fusilles-40-44.fr, memorialgenweb.org

Catherine Voranger

Mots-clés :

Tué en action
  • 29-6-1896
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • 26-8-1944
  • Le Rouvray, Seine-Inférieure
Décédé
  • 26-8-1944
  • Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Inférieure
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