
BOBO Etienne, Louis, Pierre
Né le 17 mars 1920 à Bompas (Pyrénées-Orientales) ; domicilié à Saint-Lô (Manche) ; exécuté le 15 juin 1944 à Beaucoudray (Manche).
BOBO Etienne, Louis, Pierre // Naissance : 17-3-1920 à Bompas (Pyrénées-Orientales) ; Domicile : Saint-Lô Manche () ; Repression : Exécuté le 15-6-1944 à Beaucoudray (Manche) ; Décédé
Agent des installations PTT, Etienne Bobo se marie le 28 novembre 1942 avec Andrée Fauvel à la mairie de Saint-Lô où le couple est domicilié 1 bis rue Falourdel. En décembre 1942, il adhère au réseau Résistance PTT, créé en février 1942 à l’initiative de son ami Marcel Richer et de cinq de ses collègues, et transformé en réseau Action PTT en juillet 1943. Fort d’une vingtaine de membres en février 1944, ce réseau recueille des renseignements sur les troupes ennemies en déchiffrant les télégrammes et en subtilisant des lettres qui leur sont destinées. Avec le concours de résistants appartenant à l’OCM, Etienne Bobo et ses camarades organisent un maquis. Le 10 mai 1944, il participe à Sainte-Marie-Outre-l'Eau (Calvados) à la réception d'un parachutage d'armes et munitions qui sont entreposées dans une maison inhabitée et isolée, située au village du Bois, à Beaucoudray.
Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, Etienne Bobo participe avec ses camarades postiers à plusieurs sabotages d’installations téléphoniques isolant la ville de Saint-Lô et la Feldkommandantur de la Manche, afin de priver les Allemands de leur réseau de transmission. Puis, suivant les instructions reçues, le groupe s’installe dans la maison du village du Bois à Beaucoudray, sous le commandement d’Ernest Pruvost, responsable national d’Action PTT caché tout près. Alors qu’ils attendent le message pour leur intervention suivante destinée à appuyer les Américains dans leur marche sur Saint-Lô, leur maquis est pris d’assaut, le 14 juin, vers 10 heures, par un détachement allemand composé d’une soixantaine de soldats.
Etienne Bobo est capturé avec neuf autres maquisards (Jacques Albertini
, René Crouzeau
, Auguste Guy
, Ernest Hamel
, Jean Lecouturier
, Auguste Lerable
, Francis Martin
, Raymond Robin
et Jean Sanson
) et le jeune André Patin
se trouvant sur place. Ils sont interrogés violemment avant d’être enfermés dans
une étable très surveillée. Le lendemain, vers 4 heures du matin, Etienne Bobo et
ses camarades sont fusillés. Un camion emporte leurs corps à 250 mètres de leur lieu
d’exécution où ils sont enterrés à la hâte.
Le nom de Etienne Bobo figure avec ceux de ses camarades sur le monument érigé au lieu-dit L’Oiselière-de-Haut, où ils sont tombés sous les balles allemandes. Il se trouve à Saint-Lô, sur la plaque commémorative des PTT, rue de Beaucoudray, et sur le monument érigé à l’emplacement de l’ancienne prison. Il est aussi inscrit sur le monument aux morts de Bompas. Une rue porte son nom à Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Sources : SHD-Caen : 21P25030 et 21P711548 ; AD50 : 129J27 (fonds Marcel Leclerc, exécutions par les Allemands) ; Crouzeau J.-P., Une page d’histoire de la Résistance ou l’espoir déçu… ; memorialgenweb.org
Michel Boivin, Arnaud Boulligny
Mots-clés :
- 17-3-1920
- Bompas, Pyrénées-Orientales
- Saint-Lô, Manche
- 14-6-1944
- Beaucoudray, Manche
- Beaucoudray, Manche
- 15-6-1944
- Beaucoudray, Manche




