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BOUCHER René, Antoine, Gédéon

Photo : ONaCVG

BOUCHER René, Antoine, Gédéon

Né le 10 juin 1925 à Kharbine (Mandchourie) ; domicilié à Gravigny (Eure) ; déporté le 18 novembre 1943 à Karlsruhe ; rescapé.

BOUCHER René, Antoine, Gédéon // Naissance : 10-6-1925 à Kharbine (Chine) ; Domicile : Gravigny Eure () ; Repression : Déporté le 18-11-1943 à  ;  ; Rescapé NA NA

En 1942, René vit avec ses parents au 121, avenue Aristide Briand à Gravigny et fréquente la classe de première du lycée d’Évreux. C'est là qu’il rencontre le surveillant Robert Lachapelle Lien interne, organisateur d'un petit groupe de résistance rattaché au mouvement Vengeance. René en fait partie depuis le 8 novembre 1942. Le jeune homme s’illustre notamment dans le vol de tampons officiels au commissariat et dans les locaux de la Mission de la restauration paysanne. Mais un traître s'est glissé au sein du groupe, Gilbert Souchereau, et travaille pour le compte de la Gestapo. Il trahit ses camarades.

Le 9 juin 1943, deux officiers de la Sicherheitzpolizei se présentent au lycée à la recherche de Robert Lachapelle. Il parvient à s'enfuir, mais le lycée est encerclé. René et plusieurs de ses camarades, Jean Chenaux, Henri Fromentin Lien interne, Alfred Koeniguer Lien interne, Bernard Oger Lien interne et Robert Cardot Lien interne sont arrêtés par la Gestapo. Le surveillant se rend le lendemain, espérant adoucir le sort des jeunes lycéens et les représailles contre sa famille. Dans les jours qui suivent, deux autres élèves, Claude Blot Lien interne et Jean-Pierre Petel Lien interne sont interpellés à leur tour.

Tous sont incarcérés à la prison d’Évreux et jugés une première fois, le 22 juillet. René Boucher écope de la peine la plus lourde : cinq ans de réclusion. Jugés en appel le 9 septembre par le tribunal militaire allemand de Rouen venu siéger à Évreux, il est l’un des rares à voir sa peine réduite, à quatre ans de travaux forcés pour activité antiallemande. Seul Jean Chenaux, acquitté, est libéré.

Au matin du 2 novembre 1943, ils sont transférés vers la prison de Fresnes d’où ils sont déportés le 18 novembre pour la prison de Karlsruhe où ils ne restent que quelques jours. Après quelques nuits passées à Frankfurt am Main, ils sont séparés. Un train emmène René vers Saarbrücken où des prisonniers sont déposés puis retourne en direction de la Ruhr. Le 6 décembre, il arrive à la Zentral Strafgefangnis de Bochum, destinée aux hommes condamnés à des peines de prison supérieures à deux ans. Il y reste jusqu'au 13 avril 1944, puis est transféré à la prison d'Essen jusqu'au 26 juillet. Il rejoint alors le Strafgefangenlager de Mülheim jusqu'à la libération de celui-ci. René est rapatrié en France le 27 mai 1945, par Maubeuge, amaigri et dans un état de santé critique.

René Boucher entame, quant à lui, une carrière diplomatique qui le mène aux quatre coins du monde. Il décède le 18 mai 2006 à Paris dans le 5e arrondissement.

Sources : SHD-Caen : 210714291 ; SHD-Vincennes : GR28P82621 ; AN AJ40 1534 ; BDIC Liste Pierre Mallez ; AD27 : 2111W28, 68J3 ; 105J5 ; EC des français nés à l'étranger ; Héros et martyrs de l’Eure, p. 50-51

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 10-6-1925
  • Kharbine, Chine
  • Gravigny, Eure
  • 9-6-1943
  • Evreux, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Fresnes, Seine
18-11-1943, I.157
  1. Saarbrücken, Prison
  2. Karlsruhe
  3. Bochum
  4. Essen
  5. Mülheim, Strafgefangenenlager
Rescapé
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