
Photo : ONaCVG
CARDOT Robert
Né le 23 juillet 1924 à Paris (Seine) ; domicilié à Aulnay-sous-Bois (Seine) ; arrêté à Évreux (Eure) ; déporté le 18 novembre 1943 à Karlsruhe; rescapé.
CARDOT Robert // Naissance : 23-7-1924 à Paris (Seine) ; Domicile : Evreux Eure () ; Repression : Déporté le 18-11-1943 à ; ; Rescapé Siegburg Allemagne
Robert Cardot est originaire de la région parisienne où vivent encore ses parents, au 21 rue de Savigny à Aulnay-sous-Bois (Seine), mais il étudie au lycée d’Évreux où il espère devenir instituteur. En effet, depuis la rentrée 1941, Vichy a supprimé les écoles normales d’instituteurs et d’institutrices et a regroupé leurs élèves au sein des lycées et collèges.
Robert Cardot y rencontre Robert Lachapelle
, surveillant, fondateur d’un groupe de résistance affilié au mouvement Vengeance
depuis novembre 1942. Robert Cardot appartient à ce groupe depuis février 1943. Il
distribue des tracts, des journaux clandestins, recrute d’autres camarades et participe
à la préparation et à l’équipement militaire des autres membres. Mais un traître s’est
infiltré au sein du groupe, Gilbert Souchereau, également élève-instituteur, mais
se révèle être un agent à la solde des Allemands. Il les conduit aux portes du lycée.
Le 9 juin 1943, deux officiers de la Sicherheitzpolizei se présentent à la loge du concierge à la recherche de Robert Lachapelle. Ce dernier
a le temps de s’enfuir mais Robert Cardot et plusieurs camarades (Henri Fromentin
, Jean Chenaux, René Boucher
, Alfred Koeniguer
et Bernard Oger
) sont arrêtés. Robert Lachapelle se rend le lendemain, espérant ainsi adoucir leur
sort. Dans les jours qui suivent, deux autres élèves, Claude Blot
et Jean-Pierre Pétel
, également membre du groupe Lachapelle, seront arrêtés.
Tous sont incarcérés à la prison d’Évreux et jugés une première fois le 22 juillet : Robert Cardot est alors acquitté. Mais le jugement est trop modéré selon l’Occupant et le Haut-commandement militaire en France, réclame un second jugement prononcé en appel par le tribunal militaire de Rouen venu siéger à Évreux en septembre. Il condamne cette fois-ci Robert Cardot à deux ans de réclusion pour « intelligence avec l’ennemi ». Parmi les lycéens, seul Jean Chenaux retrouve la liberté.
Au matin du 2 novembre 1943, comme ses camarades, il est transféré à la prison de Fresnes d’où il est déporté le 18 novembre, pour la prison de Karlsruhe où ils demeurent quelques jours. Après quelques nuits passées à la prison de Frankfurt am Main, ils prennent des chemins différents. Robert est transféré à la prison de Rheinbach puis, le 21 novembre, au bagne de Siegburg, en Rhénanie du Nord. Il y demeure environ 15 mois.
Libéré le 10 avril 1945, il est rapatrié en France le 28 mai 1945 par le centre d’accueil d’Hirson (Aisne).
Après-guerre, Gilbert Souchereau est condamné et exécuté en 1946 à Rouen. Robert, quant à lui, devient aide-comptable. Il décède à Evreux le 30 décembre 2004, à l’âge de 80 ans.
Sources : SHD-Caen : 21P721981 ; BDIC : Liste MALLEZ ; deces.mathid.io
Ludivine Ponte
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- 23-7-1924
- Paris, Seine
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- 9-6-1943
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- 10-4-1945
- Siegburg, Allemagne




