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GUILMEAU Gilberte, Alice
Née le 14 août 1918 à La Barre-en-Ouche (Eure) ; domicilié à Beaumontel (Eure) ; déportée le 4 juillet 1944 à Saarbrücken ; rescapée
GUILMEAU Gilberte, Alice // Naissance : 14-8-1918 à La Barre-en-Ouche (Eure) ; Domicile : Beaumontel Eure () ; Repression : Déportée le 4-7-1944 à ; ; Rescapé Ravensbrück Allemagnee
Les Gougeon, Gilberte et Charles
, sont arrêtés par la Gestapo le 12 janvier 1944 à leur domicile suite aux dénonciations de deux résistants, Jacques
Saillard
et Mme Storck, obtenues sous la torture, à la suite de nombreux interrogatoires.
Depuis l’automne 1943, Charles Gougeon et son épouse forment l’un des maillons de
la longue chaîne de résistance locale qui secourent les parachutistes ou aviateurs
alliés en perdition sur le territoire. Ils agissent au nom du mouvement Résistance
dont le « Capitaine Georges », Georges Trumelet
, est le responsable dans le secteur.
Surveillés depuis l’automne, la plupart des membres du réseau de sauvetages se sont
cachés mais, à la fin du mois de décembre1943, un jeune agent de liaison, Jacques
Saillard, continue à fréquenter la ferme d’André Martin à Montaure, contrairement
aux ordres. Surpris par les Allemands, deux femmes impliquées dans le sauvetage de
deux aviateurs américains, Mme Storck et Mme Martin
, deux réfractaires cachés dans la ferme, Marcel Morel
, Pierre Vel
et Jacques Saillard sont interpellés, conduits à la prison de Rouen. Jacques Saillard
et Mme Storck sont interrogés… Durement interrogés. Ils avouent nombre de noms et
de cachettes, provoquant ainsi une véritable hécatombe de la résistance dans le secteur
de Louviers mais aussi dans d’autres communes de l’Eure.
Gilberte Gougeon, née Guilmeau, mariée depuis 1937 à Charles Gougeon est transférée
à la prison du palais de justice de Rouen, quartier allemand où elle subit, probablement,
elle aussi, des interrogatoires plus que musclés. Comme Léa Bigard
, arrêtée le même jour pour les mêmes raisons, elle est dirigée le 30 juin 1944, vers
le fort de Romainville (mle 6168) qui rassemble les détenues politiques. Elles ne
font qu’une courte halte puisque le 4 juillet, un convoi de 64 déportées s’ébranle
de la gare de l’Est en direction du camp de concentration de Saarbrücken neue Bremm.
Quatre euroises sont du sinistre voyage : Léa BigardGilberte Gougeon mais aussi Marie
Philipps
arrêtée à la fin 1943 et Geneviève Friquet
détenue depuis mars 1944. Le 25 juillet, toutes partent pour le camp de concentration
réservé aux femmes, Ravensbrück, matricule 47 149 pour Gilberte Gougeon.
Le 10 avril 1945, elle est une des quelque 300 femmes qui bénéficient d’une négociation entre la Croix-Rouge suédoise et les SS de Ravensbrück qui autorisent le départ du convoi vers la France, via la Suisse.
Gilberte Guilmeau était la fille de Marcel Guilmeau, menuisier et de Geneviève Mérimée, femme de ménage. Sans enfant, elle s’était remariée après la guerre en 1947 avec Robert Holley. Elle est décédée à Caen, le 20 avril 2002, à l’âge de 84 ans.
Sources : SHD-Caen : 21P572554 ; J. Papp, La Résistance dans l’Eure, p. 68-69, 180; matchid.io
Françoise Passera
Mots-clés :
- 14-8-1918
- La Barre-en-Ouche, Eure
- Beaumontel, Eure
- 12-1-1944
- Beaumontel, Eure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (6168)
- Saarbrücken, Neue Bremm
- Ravensbrück (47149)
- 10-4-1945
- Ravensbrück, Allemagne




