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VANNIER Louis, Henri, Pierre

Photo : ONaCVG 76

VANNIER Louis, Henri, Pierre

Né le 23 août 1899 à Laval (Mayenne) ; domicilié à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1942 à Auschwitz ; rescapé.

VANNIER Louis, Henri, Pierre // Naissance : 23-8-1899 à Laval (Mayenne) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ;  ; Rescapé Flossenbürg Allemagne

Louis Vannier, est domicilié à l’époque des faits au 32 rue Anatole France. Il prend contact avec René Brunet et son groupe de résistants en 1941. Il participe alors à divers sabotages de lignes téléphoniques, distribue aussi des tracts et des journaux clandestins. Suite à une vague d’arrestations au printemps 1942, ces résistants se cloisonnent en groupes de corps francs. Après l’arrestation du chef de groupe, Robert Lésien Lien interne, Louis Vannier le remplace à partir du 17 avril 1942 au sein du réseau portant le nom de « Groupe autonome de Saint-Aubin-lès-Elbeuf ». En mai 1942, ce réseau est affilié au Front national, le mouvement proche du Parti communiste clandestin. Louis Vannier deviendra le chef du groupe sur le canton d’Elbeuf.

Des contacts sont pris alors avec André Antoine du mouvement Résistance et du réseau Ralph-Allais en février 1943. En mai 1943, sœur Marie-Céline, dominicaine à Elbeuf, alerte M. Touillon, directeur de l’usine Blin & Blin, qu’un dépôt d’armes a été abandonné depuis 1940 dans un cantonnement français. Brunet et un de ses camarades de résistance l’enlèvent et répartissent les armes entre les domiciles du garagiste Morin, celui de Raymond Fontaine Lien interne et ceux de Serge Vézier Lien interne et Louis Vannier. Ce dernier devient chef du groupe des « piles Hydra », l’usine dans laquelle il exerce la profession d’électricien, à la fin de l’été 1943. Des maquis sont constitués autour d’Elbeuf, à La Haye-Malherbe (Joseph Tranchand Lien interne), Saint-Éloi-de-Fourques (Lucien Lancelevée Lien interne) et Boissey-le-Châtel (Maurice Muller Lien interne). Suite à l’arrestation et l’interrogatoire de Roland Philippe qui fait la liaison entre maquisards et résistants en ville, la répression s’abat sur ces patriotes.

Louis Vannier est arrêté le 17 janvier 1944 par la Gestapo et incarcéré à Rouen. Il est accusé d’avoir caché des réfractaires et des Francs-tireurs et partisans recherchés par l’occupant, d’être chef cantonal et d’être en rapport avec le chef de maquis Maurice Muller.

Le 13 avril 1944, il est transféré au camp de rassemblement de Compiègne Royallieu (mle  31 918), antichambre des camps de concentration du Reich. Il est déporté par le convoi dit « des tatoués » du 27 avril 1944 dans lequel la plupart des détenus sont des non-juifs, tatoués à l’arrivée au KL Auschwitz (mle 186 514). Il est ensuite déplacé, comme la plupart des déportés de ce convoi, entre le 12 au 14 mai vers le KL Buchenwald (mle 53 061). Enfin, Louis Vannier est expédié le 25 mai 1944 au KL Flossenbürg (mle 10 293).

Il recouvre la liberté le 23 avril 1945. Il est rapatrié le 6 mai par le centre d’accueil de Boulay (Moselle).

Il décède le 12 décembre 1972 à La Rochelle (Charente-Maritime).

Sources : SHD-Caen 21P686509 ; « Mémoires de René Brunet » in Bulletin de la Société de l’Histoire d’Elbeuf n° 43-44.

Hervé Arson

Mots-clés :

Déporté
  • 23-8-1899
  • Laval, Mayenne
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  • 17-1-1944
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (31718)
27-4-1944, I.206
  1. Auschwitz (186514)
  2. Buchenwald (53061)
  3. Flossenbürg (10293)
Rescapé
  • 23-4-1945
  • Flossenbürg, Allemagne
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