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BRUNARD Lucien, Paul, François

Né le 7 juillet 1891 à Ivry-la-Bataille (Eure) ; domicilié à Saint-Aubin-les-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 21 janvier 1943 à Hinzert ; décédé le 14 janvier 1945 à Gross Rosen.

BRUNARD Lucien, Paul, François // Naissance : 7-7-1891 à Ivry-la-Bataille (Eure) ; Domicile : Saint-Aubin-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 21-1-1943 à  ; 14-1-1945 à Gross-Rosen (Allemagne) ; Décédé

Lucien Brunard est né non loin de l’Île-de-France, dans le département de l’Eure ; son père était ouvrier boulanger et son grand-père luthier, métier traditionnel à la Couture-Boussey et ses environs. Marié à Julienne Massot Lien interne, il est père de deux petites filles. La famille s’installe près d’Elbeuf et gère le restaurant « Le Clos Normand » sur le chemin de halage.

Durant l’Occupation, les époux rejoignent une filière locale spécialisée dans l’assistance aux soldats alliés isolés. Ils recueillent d’abord des parachutistes alliés. Plus tard, ils aident des soldats canadiens capturés lors du raid de Dieppe du 19 août 1942, évadés puis cachés près d’Elbeuf, à Bosc-Roger-en-Roumois (Eure).

Le 24 septembre 1942, suite à une dénonciation, ils sont arrêtés ensemble à leur domicile par la gendarmerie française et la Gestapo, pour faits de résistance.

Tous les maillons de la chaîne d’évasion des soldats alliés, notamment ceux fournissant des faux-papiers, sont tombés dans le même coup de filet : le photographe André Tricot Lien interne, René Masselin Lien interne, Raymond Souday Lien interne, M. et Mme Berzin Lien interne,  Lien interne et Alexandre Soubigou Lien interne (instituteurs), mesdames Julienne Brunard, Croisy, Andrée Moisy Lien interne, Messieurs Delaruelle Lien interne, Dumont Lien interne et Georges Tempier Lien interne, tous habitent l’agglomération d’Elbeuf.

Lucien Brunard est d’abord incarcéré à Rouen. Accusé de complot, il tombe sous le coup de la procédure Nacht und Nebel qui prévoit la déportation sur le territoire du Reich dans le plus grand secret des ennemis du Reich. Le « helper » est alors déporté dans le convoi de 35 hommes parti le 21 janvier 1943 de la gare de l’Est à Paris pour le camp spécial d’Hinzert près de Trêves, sous l’autorité SS. Il est ensuite transféré à la prison de Breslau où les détenus accusés d’avoir aidé les Alliés sont en attente d’une condamnation à mort ou aux travaux forcés. Il est finalement déporté au KL Gross Rosen, camp de travail forcé dans des carrières de granit.

Lucien Brunard ne survit pas aux effroyables conditions d’existence de la vie concentrationnaire. Après avoir été hospitalisé du 6 au 14 avril 1943, il décède à Gross-Rosen le 14 janvier 1945. Son épouse a été assassinée la veille à Ravensbrück.

Le 16 décembre 1947, le couple reçoit la reconnaissance du Gouvernement britannique pour avoir œuvré au sauvetage des soldats anglais. Les époux Brunard ont donné leur nom à une rue de Saint-Aubin-lès-Elbeuf.

Sources : SDH-Caen : 21P431247 ; « Mémoires de René Brunet et de Georges Tempier », Bulletin de la Société d’histoire d’Elbeuf, n° 21, 43-44 et 60 ; bddm.org

Hervé Arson

Mots-clés :

Déporté
  • 7-7-1891
  • Ivry-la-Bataille, Eure
  • Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
  • 24-9-1942
  • Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
21-1-1943, I.073
  1. Hinzert
  2. Breslau
  3. Gross-Rosen
Décédé
  • 14-1-1945
  • Gross-Rosen, Allemagne
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