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MASSOT Julienne, Albertine

Née le 19 août 1891 à Bois-le-Roy (Eure) ; domiciliée à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déportée ; décédée le 13 janvier 1945 à Ravensbrück.

MASSOT Julienne, Albertine // Naissance : 19-8-1891 à Bois-le-Roi (Eure) ; Domicile : Saint-Aubin-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 13-1-1945 à Ravensbrück (Allemagne) ; Décédée

Julienne Massot naît à Bois-le-Roy, une commune située au sud d’Évreux, aux confins des départements de l’Eure, de la Seine-et-Oise et de l’Eure-et-Loir. Elle épouse Lucien Brunard Lien interne le 26 février 1916 à Ivry-la-Bataille (Eure). Les époux s’installent ensuite dans la banlieue rouennaise, à Saint-Aubin-lès-Elbeuf et ont deux enfants : Lucette née en 1917 et Yvonne née six ans plus tard, en 1923. Ils gèrent le restaurant « Le Clos Normand » sur le chemin de halage.

Dès les débuts de l’Occupation, le couple participe à une filière locale organisée pour assister les soldats alliés isolés sur le territoire français. Julienne et son mari recueillent ainsi des parachutistes anglais puis des fantassins. En effet, le 19 août 1942, les Alliés tentent de débarquer à Dieppe, mais l’Opération Jubilee est un échec. Parmi les troupes alliées, les Canadiens déplorent près de 1 000 morts ; presque 2 000 d’entre eux, qui ne peuvent pas réembarquer, sont faits prisonniers. Deux d’entre eux s’évadent pendant le transport. Ils sont recueillis et cachés à Bosc-Roger-en-Roumois (Eure) près d’Elbeuf. Les époux Brunet Lien interne et le photographe André Tricot fournissent des faux-papiers. Mais le 24 septembre 1942, à la suite d’une dénonciation, les époux Brunard sont arrêtés à leur domicile par la gendarmerie française et la Gestapo. Ils sont accusés de faits de résistance… Tous les maillons de la chaîne de sauvetage sont interpellés : René Masselin Lien interne, Raymond Souday Lien interne, les époux Robert Lien interne et Rose Berzin Lien interne, Alexandre Soubigou Lien interne, Madame Croisy, Lucien Delaruelle Lien interne, Henri Dumont Lien interne, Andrée Moisy Lien interne, André Tricot Lien interne, et Georges Tempier Lien interne tombent dans le même coup de filet. Ils habitent tous l’agglomération d’Elbeuf.

Julienne Brunard est accusée de complot et d’aide à des ressortissants anglais. D’abord internée à Rouen, la jeune femme est déportée. Les Nazis la soumettent à la procédure « Nacht und Nebel » qui prévoit la déportation et la disparition sans laisser de traces des ennemis du Reich. À ce titre, elle est d’abord déportée hors convoi de Paris à la prison de Breslau, à une date inconnue. Elle est ensuite transférée au KL Ravensbrück le 15 octobre 1944 (mle 78 194) où elle décède, assassinée le 13 janvier 1945. Son mari, déporté à Hinzert, décède à Gross-Rosen le lendemain.

Le 16 décembre 1947, le couple reçoit la reconnaissance du Gouvernement britannique pour avoir œuvré au sauvetage des soldats anglais. Les époux Brunard ont donné leur nom à une rue de Saint-Aubin-lès-Elbeuf. Dans les années 60, leurs filles effectuent des démarches afin que leurs parents obtiennent le statut de Combattant volontaire de la Résistance.

Sources : SDH-Caen : 21P431246 ; « Mémoires de René Brunet et de Georges Tempier », Bulletin de la Société de l’Histoire d’Elbeuf n° 21, 43-44 et 60

Hervé Arson

Mots-clés :

Déportée
  • 19-8-1891
  • Bois-le-Roi, Eure
  • Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
  • 24-9-1942
  • Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
I.302
  1. Breslau
  2. Ravensbrück (78194)
Décédée
  • 13-1-1945
  • Ravensbrück, Allemagne
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